Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard ( mon 2éme roman ) Page 1

 – Bonjour chéri ! bien dormi ?

- Oui, Dorothéa... Au fait, je viens de recevoir un coup de fil d’une femme qui voudrait que l’on recherche le meurtrier de son fils et de son mari; il s'agit d'un double meurtre commis il y a vingt ans.

- Eh bien, on te confie l’affaire de ta carrière.

– Oui, je ne te le fais pas dire ! Et je dois rencontrer cette dame dans une heure. On prend le petit-déj’ et j’y vais.

- Bien, le café est prêt, tartines ou biscottes, confiture, beurre ?

- Tu me le demandes à chaque fois.

- Oui, tu changes tout le temps.

Ils déjeunèrent en silence, puis Alban se décida à partir chez sa cliente à Gainneville. Or, ce qu’il ne sait pas encore, c’est que cette enquête va l’emmener très loin de chez lui, au Mexique, là ou cette famille avait vécu plusieurs années avant le drame.

 

Alban arrive, il frappe à la porte. Quand La femme lui ouvrit sa porte, il lui présenta sa carte de détective. Alors elle le fit entrer dans le salon. C'était une pièce décorée avec goût, simple comme la maîtresse des lieux.

- Merci madame.

- Voulez-vous un café ou désirez-vous autre chose ?

– Merci, un café s’est parfait.

– Je m’appelle Justine. Vous pouvez m’appeler par mon prénom, à oui le café je vais le préparer.

- Merci madame Frimax, euh Justine.

 Alban regard autour de lui. L'ensemble semble chaleureux, mais aucune photo ne figure aux murs ni sur les meubles. Quand Justine réapparut avec deux cafés fumants, ils se scrutèrent en silence. Alban rompit pourtant ce mutisme.)

– Justine, vous pouvez m’en dire plus ? Où se sont déroulés les faits, pourquoi maintenant et pourquoi moi...

- Pourquoi vous ? Parce qu’on m’a dit que vous faites du bon travail. Mon fils et mon mari ont été tués au Mexique ; nous habitions là-bas à cette époque.

Elle lui avait dit cela d’une traite, sans émotions, comme si le temps lui avait enlevé tout sentiment, ils sont figés dans la douleur.

- Au Mexique ?

- Oui, cela vous pause un problème ?

- Non, rassurez vous, je vais m’occuper de cette affaire ; racontez-moi tout depuis le début. Oui, je sais, c’est difficile, mais il me faut toutes les informations, merci.

— Je rentrais du boulot ce dix août 1998. Il était 18 h 30 et mon mari n’était pas là. Cela m’a semblé bizarre, car il ne travaillait pas le jeudi. Mon fils dormait sur le canapé, enfin, c’est ce que je croyais.

Elle se tut un instant, les larmes aux yeux. Alban prit des notes sur son calepin.

Je… Je me suis approchée du petit, ses lèvres était bleues, je l’es secoué et j’ai crié, puis j’ai marché dans la maison comme un automate, je tournais en rond, ensuite j’ai appelé les secours.

– Bien, après ?

– Une enquête a été ouverte. Quelques jours plus tard, j’ai reçu un appel; une voix étrange m’a dit :

« Votre mari ne rentrera plus jamais chez vous. » On a raccroché aussitôt, je n’ai pas pu dire un mot.

- Pensez-vous que l’on vous a caché quelque chose, que la police aurait mal fait son travail ?.

- Oui, sans aucun doute. Pour eux, c’est mon mari qui aurait maquillé sa voix et il aurait aussi passé ce coup de fil. Il se serait alors suicidé après avoir tué notre enfant. Point ! Mais moi, je sais que c’est impossible.

- Pourquoi ?

- Un pressentiment ! Après le drame, je recevais des fleurs chaque jour avec un mot sur lequel était écrit « Que votre enfant et votre mari reposent en enfer, vous êtes maudite.» Les flics n’ont jamais tenu compte de cela. C’était comme si... Enfin, j’avais le sentiment que quelque chose les dérangeait dans cette histoire. J’avais l’impression, qu’ils me mentaient, voyez-vous, j’ai même été inculpée puis innocentée. Les années ont passé ; j’ai fait des pieds et des mains pour qu’ils reprennent l’enquête, en pure perte ! Cela fait quinze ans que je vis en France. J’ai fait appel à deux détectives, mais ils n’ont pas voulu se mouiller dans cette affaire. J’ai entendu parler de vous comme quelqu’un de tenace, de sérieux, de très impliqué dans ses enquêtes.

– Ne vous inquiétez pas, je vais m’occuper de votre affaire. Soyons clairs : je ne vous promets rien...Les faits remontent tout de même à vingt ans ! Avez-vous pris connaissance de mes honoraires ?

– Oui.

– Bien, hormis les frais inhérents à l’enquête, je n’encaisserai l’argent que si mon travail aboutit.

— Merci beaucoup.

— On se revoit bientôt, avant mon départ pour le Mexique.

                         



17/12/2016
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