Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 34

À ce moment-là, on frappe à la porte.

- Qu'est que cela peut-il bien être, tu attends quelqu'un ?
- Non, et toi ? Réponds son compagnon.
- Non.
- Bon, je vais ouvrir.
Il se lève de sa chaise, va voir par le Juda, il ne connaît pas la personne derrière la porte, qui frappe avec instance.
- Carla, c'est moi, Claudine, il est arrivé quelque chose de grave au magasin.
Ferdino ouvre donc la porte.
- Que se passe-t-il ? Entre donc, ne reste pas là plantée.
La visiteuse entre et dit.
- Il y a eu un incendie au magasin, c'est la patronne qui m'a appelé, un passant a vu des flammes, il a prévenu les pompiers, qui ont averti madame Pardiyas. Elle était visiblement affolée.
Marina est stupéfaite, cela veut dire, qu’elles vont être au chômage technique, elle fait asseoir Claudine, sur une chaise, la pauvre elle est bien secouée.
- Calme-toi, je te comprends, quelle poisse, on aura plus de boulot pour un moment, sais-tu ce qui a pu se passer ?
- Non, pas pour le moment, il y avait les pompiers des flics aussi, enfin, c'est ce qu'elle m'a dit, probablement qu'une enquête sera ouverte, c'est bizarre, tout de même, mais j'y pense...
- Quoi ?
- j'ai surpris une conversation, de la patronne avec un homme, elle disait, que les bénéfices était au plus bas et que… puis, je n'ai pas tout entendu.
- Mince !
- Comme tu dis, si tu penses comme moi.
- Possible, tu penses à quoi, toi ?
- À un incendie volontaire pour toucher l'assurance.
- Bingo !
Après un court silence, marina propose à sa collègue, un café, que Claudine accepte volontiers.
Elles le boivent ensemble, quand une voix se fait entendre.
- Hé, les filles, je suis là, et je crois que cette histoire sent le roussi.
Elles lèvent la tête et elles se mettent à rire.
- Mais il n'y a rien de drôle.
- Non, c’est nerveux, mais on ne te le fait pas dire, c'est évident, en tous les cas, on est coincée à la maison pour un moment, avec une baisse de nos salaires, pas de quoi rire. Dit Claudine.
- Heureusement que nos mecs ont un boulot. Réplique Marina.
- Les filles, pour l'instant, c'est plutôt flou, il vous reste à espérer que votre chère directrice, ne soit pas mêlée à tout ça ? Effectivement, se serrait une autre histoire.
- Espérons qu’elle soit innocente, et prions, dit Claudine.
- Bof, je ne suis pas croyante, et mon ami non plus et toi.
- Moi, je suis catholique non-pratiquante.
- Chacun son truc, ci cela peu te rassurer, dit Ferdino.
- Claudine, veux-tu, qu’on passe la journée ensemble, cela nous changerait les idées.
- Oui Carla, bien sûr, avec plaisir.
Ferdino se prépare pour aller bosser, il est huit heures, du coup, il file sans se raser et dans la précipitation, même pas un baiser à sa compagne.
- Salut, disent les filles.
– Salut vous deux, à ce soir ma puce.
Il ferme la porte derrière lui.
- Hé, ben, il ne t'a pas embrassé, je pense que nous l'avons mis en retard.
- Oui, il n'avait plus beaucoup de temps et il ne s’est même pas rasé.
- Il a mis son marcel à l'envers.
- Ah, bon.
Claudine rit de bon cœur, Marina la suit dans son fou rire.

Au magasin, les pompiers ont maîtrisé le feu, la police va interroger la patronne qui est sur place et en larme.
- Madame, c'est la procédure, nous devons vous poser des questions, ici sur place et si cela est nécessaire au commissariat.
- Je suis à votre disposition, commissaire.
- Commissaire Warragard Macléay, vous n'avez pas d’ennemis en particulier ?
- Non, pas à ma connaissance.
- Avez-vous, des problèmes financiers ?
- Que voulez-vous insinuer ? Non pas du tout, la boutique tourne bien.
- Madame, une enquête sera ouverte, dès que le procureur nous donnera le feu vert, s'il estime que l'incendie est d’origine criminelle, ce qui à mon avis me semble plausible, tenez-vous à notre disposition, je pense que nous serons amenés à nous revoir Madame Pardiyas.
Elle ne répond pas, elle regarde son magasin d'un air désolé.
Tout le magasin, en quelques minutes s'est volatilisé dans les flammes, donc la situation est critique, la patronne réunira cher elle les employés, pour leur remettre une lettre définissant les conditions de leur chômage technique.
Elle pense avoir bien réussi son coup, elle touchera l'assurance et pourra ainsi remettre sur les rails son entreprise.

Claudine et Marina sont sorties faire un tour sur le sable de la rivière Todd presque à sec à cette époque de grande sécheresse.
- Tu sais, Marina, je peux t'appeler Marina ton ami n'est pas avec nous, bon, si tu avais écouté ton ami de démissionner et déménager après l'attaque qui a eu lieu au magasin.
- Oui, tu peux m'appeler par mon vrai nom, quand nous sommes que nous deux, tu as oublié que la fleuriste avait trouvé une jeune étudiante et qu'elle m’avait demandé d’attendre, de savoir si elle la garderait, et elle m'a confirmé que oui ainsi, je n'ai pas remis ma lettre de démission et puis franchement travailler ici où ailleurs, cela aurait changé quoi ?
- Rien, tu as raison, surtout maintenant, et déménager n'est pas si simple, on va simplement chercher un autre boulot, ou bien attendre la reconstruction de la boutique, pour la reprise du travail ?
- Ben, en tous les cas moi, je retournerais bien voir la fleuriste, elle n'est qu'à quelques kilomètres d'ici, facile le bus nous dépose juste en face et puis je crois que mon chéri a acheté des fleurs chez elle, il avait une mauvaise nouvelle à m’annoncer, au sujet de mon ex-mari.
- Ah, oui, tu m'en as parlé, quelle histoire tout de même.
- Comme tu le dis. Mon divorce s'est bien passé comme sur des roulettes, le reste, je sais qu'une enquête est en cours, je pense que je n'ai plus de soucis à me faire.
- J'espère bien pour toi.
Elles marchent pieds nus sur le sable, un agréable moment de bien-être.
Il est bientôt onze heures, elles profitent encore une petite heure de ces instants de silence, car ce jour-là, c'est bien calme, juste deux trois promeneurs, pas d'activités hilarantes comme la Camel Cup une course de dromadaires qui se passe en juillet, ou encore la couse des bateaux sans fond avec un loufoque équipage, pour le faire avancer sur le sable à la force de leurs jambes, nommée la Henley on Tedd Regatta ; festivité du mois d’août.



25/07/2018
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