Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 06

À dix-huit heures trente, Dorothéa rentre du travail.
- Hum, ça sent bon ici.
- Bonjour ma chérie, oui avant mon départ, une envie m'a prise.
Elle regarde Alban dans son costume, celui de leur mariage, elle est toute émue.
- Waouh, il te va toujours aussi bien. Bon, alors je monte me faire une beauté mon chou.
Dorothéa monte dans leur chambre et sort de l'armoire sa robe de mariée, rouge et blanche au décolleté plongeant. Elle ira ensuite dans la salle de bain, prendre un bain délassant. Alban attend sagement dans le salon en regardant les jeux télévisés. Trente minutes plus tard, Dorothéa descendit au salon, elle est resplendissante.
- Que tu es magnifique et sensuelle, cette robe te va si bien mon ange.
-Hum, toi aussi, tu es sexy.
- On va à table.
- Allons y, hum, cela m'a l'air appétissant.
- Tout comme toi.
- Ah, tu me fais du charme, dis-moi.
- Oui et je ne vais pas me gêner.
- Attends, après le dîner, tu vas être servi.
- Avec plaisir.
- Bon, mon chéri, on mange, oui ou non ? Toutes ces bonnes choses que tu nous as préparées avec amour.
Ils mangèrent leur repas en se faisant des signes, des jeux de pieds ou de genoux et de tendres baisers.

Le dîner s'achève sur un dessert, gourmand, un baba au rhum.
Alban et Dorothéa sont en tenue d’Ève sur le canapé dans une position des plus équivoques. Les mains du détective s'activant tendrement sur le corps sculptural de sa compagne, elle gémit, tout en lui mordillant les oreilles puis l'embrasse dans le cou, en lui griffant le dos, il se cambre sous l'effet du désir grandissant, ils font l'amour avec fougue, puis ils s’endormiront, là sans monter dans leur chambre. Ils sont bien ici enlacés et heureux.
Le jour pointe son nez à travers les parisiennes. Ils s'étirent, s'embrassent et ils refont l'amour encore et encore.
Et c’est plus tard, qu’ils prendront, un petit-déjeuner bien copieux. Fruits, laitage, œufs, tartine et un café corsé, très noir même.
Ils vont prendre une douche ensemble.
Dorothéa va passer la journée à peaufiner son plan, Alban, lui, partira cette après-midi pour Paris avec madame Frimax et le lendemain départ pour le Mexique.

Madame Frimax, quant à elle, prépare aussi son départ avec appréhension.
« Ai-je raison de faire appel à monsieur Salamandre, hum, il est bien plus futé que je le pensais, j'espère tout de même que notre plan fonctionnera. Quand il découvrira le nom de mon défunt mari, que fera-t-il ? »
Tout en pensant à cela, elle prend sa douche, s’habille sobrement et termine ses valises; comme à son habitude elle en prend toujours trop.
« Je ne sais pas combien de temps, je resterai là-bas ? Si je reste en vie ? » Pense Justine.
Sa matinée passe lentement comme un film au ralenti, est-ce l’angoisse qui la travaille ainsi ?

Chez Alban, le début de cette journée se passe plutôt bien. Même si le détective se pose des questions sur son enquête, il reste serein.
« Chaque chose en son temps" Pense-t-il.
Est-ce une façon de se rassurer, une attitude de flic pour affronter le danger, tout en restant sur ses gardes sans le montrer ?
Alban part vers quatorze heures trente en transport jusqu'à la gare du Havre. Madame Frimax est elle aussi en route, ils se retrouvent sur place à quinze heures.
- Bonjour Alban.
- Bonjour Justine.
Un bonjour froid de courtoisie, Alban rompt la glace.
Ils vont entrer dans le café de la gare, en attendant le train.
- Vous allez bien, pas trop stressée ?
- Non, merci, je vais bien, répond-elle d'une voix agressive.
Alban sourit. Il interpelle le serveur du petit café de la gare.
- Un café serré et du thé vert pour Madame, s'il vous plaît, merci.
Quelques minutes, plus tard, ils boivent leur breuvage en silence.
Le train arrive à quai, ils compostent leur billet, montent dans leur wagon, ils cherchent leur emplacement réservé, puis ils s’installent.
L’on sent une tension palpable entre eux.
Le train démarre, ils arriveront à Paris vers dix-neuf heures.
- Madame, heu, Justine, pourriez-vous me parler de votre mari ? Quel était son travail, ses activités.
- Oh, vous savez ses occupations, il s’amusait avec son fils au foot, aimait regarder les westerns et avec ses amis, il jouait aux cartes, le reste, c’était son boulot et il en parlait peu.
- Quel métier ?
- Maçon.
Silence, seulement le bruit, des roues. Justine prend un livre et lit, enfin fait mine de lire, ce qui n'échappe pas au détective qui la regarde discrètement.
« Hum, quelque chose la turlupine, je vais passer à la question phare »
- Justine, dites-moi, votre nom de femme mariée, vous n’êtes toujours pas décidée à me le dire ?
- Écoutez-je ne peux vous le dire, enfin pas encore.
- Vous savez-je finirai bien par le savoir et au fait vous n'avez jamais recherché votre frère disparu ?
- Oui et non, pour la bonne raison que je ne voulais plus le voir à cause de ses histoires de drogues.
- Tiens, votre mari, trempait-il dans ces affaires-là aussi ?
Silence.
Ils ne disent plus un mot jusqu'à leur arrivée à Paris. Alban la laisse mijoter un peu.

Le train arrive en gare à Paris Saint-Lazare avec trente minutes de retard.
Alban et Justine descendent et vont attendre un taxi, qu'Alban a appelé pour aller à Orly, avant d’aller à l’hôtel qu'il a réservé.
– Justine, ce début de voyage n'a pas été trop dur.
Elle le regarde et sourit, oui bien sûr, elle a trouvé le trajet long avec toutes ces questions.
Elle répond.
– Merci, non, cela a été.
Alban est amusé par son embarras.
Le taxi arrive, ils montent en silence, ces derniers arrivent à Orly et Alban règle la course, l’hôtel n’est qu’à cinq minutes à pied.
Arrivant à l’hôtel, ils montèrent dans leur chambre respective. Justine jette sa valise rageusement sur le lit, elle s'empresse de téléphoner à son frère au Mexique.

 



25/03/2017
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