Béatrice passionnément poésies

– Merci cher Monsieur.
– De rien, mais voyez-vous, je vous conseille de vous habiller différemment : ici, les agressions de femmes sont monnaie courante.
– Oh, merci de votre gentille attention, hé, on peut se tutoyer, non ?
– Oui, oui, bien sûr.
Adrien, lui montre des endroits agréables comme le grand parc national de Juarez, 22 hectares, et aussi son grand marché incontournable : en cette période de l'année. Également, le Musée d'Art de Ciudad Juarez, de quoi passer de bons moments mémorables.
Le procureur ne fait plus attention, au détective et son accompagnatrice, il est sous le charme de la belle touriste.
Alban, va questionner l'hôtesse d’accueil de l'office du tourisme, qui lui confirme, avoir travaillé ici il y a vingt et un an comme simple vendeuse, elle lui apprend aussi que sa fille a disparu  l'année suivante et n'a jamais été retrouvée depuis.
– Donc, Madame, vous n'avez pas de nouvelle de votre fille depuis tout ce temps, cela doit-être terrible de vivre sans savoir, si elle est encore en vie ou pas, j’imagine.
– Oui, c'est... Je n'ai pas de mots pour décrire cette souffrance. À l'époque, et maintenant il court toujours une information horrible sur des trafics d'organes d'enfants.
– Ah, oui, cela a fait du bruit dans le monde entier et aujourd’hui la presse en parle encore mais

localement et discrètement. Effectivement, c'est une explication possible.
– Je vous en prie, vous savez cela m'a effleurée. Je n'ai plus de larmes, mais la douleur est là, dit elle en mettant sa main sur le cœur.
Alban appelle Justine qui semble rêvasser.
– Vous rêvez ou quoi, bon voilà, je pense de plus en plus à cette piste et je vais devoir mettre ça sur la table avec Adrien, tu en penses quoi ? Chuchote-t-il.
– Je ne sais pas, c'est dangereux, puis si mon frère est au courant de cette affaire, je suis sûr qu'il vous dira le contraire, pensez-vous, dit elle doucement.
– J’y ai pensé et il deviendra de plus en plus méfiant, je devrais être prudent, ce sont les risques de mon métier, ma chère, je vois que Monsieur est bien occupé, mais nous devons avoir un œil sur lui de temps en temps. Puis cette fille elle me tape sur le système, toujours là où l’on se trouve.
– C'est un pur hasard, je pense.
– Allons les voir ces deux-là, que le procureur n’oublie pas notre rendez-vous de cette aprèm.
Ils se dirigent donc vers eux. Alban constate que Maria l'a bien mis dans sa poche, il s’inquiète pour elle.

En France.

Martin est sur le point de prendre l'avion privé du procureur avec Antonio et son chauffeur.
Ils s’envolent vers le Mexique, il est dix-neuf heures en France.
Dans l’habitacle pas un son, juste un silence lourd qui durera tout le voyage.

Au Mexique.

Il est midi, Alban et Justine déjeunent au resto de l'hôtel.
Adrien, lui a pris le chemin du tribunal.
Maria et restée à l'office, elle papote avec Cathia l’hôtesse.
– Maria, je vous conseille de visiter le Musé, vous en apprendrez beaucoup sur cette ville et son histoire sur ses attraits touristiques, et faites attention, c'est aussi une ville dangereuse même si cela s'est un peu atténué.
– Merci Cathia, c'est gentil à vous, allez, on se tutoie ; puis tu sais, j'aime l'aventure, alors.
– Pas de souci, on se tutoie, tu sais à ta place, je resterais prudente moi.
– Oh, mais t’inquiètes pas, tu as ta pose à quelle heure, je t'invite au petit resto pas loin d'ici.
– Dans vingt minutes, et merci, je te redevrai ça.
– Cela me fait plaisir, tu es sympathique.
Un monsieur, s’approche d'elles, prend un livre et paye, puis s'en va en les saluant.
– Pas très causant celui-là, dit Maria.
– Non, mais je le connais bien, c'est un bon gars au fond.
- Ah.

Au restaurant de l'hôtel, Alban et Justine mangent leur dessert.
– Un délice ce gâteau aux figues.
– Oui, j'aime beaucoup, c'est bon, répond Alban.
– Quatorze heures au tribunal, c'est bien ça ? Lui demande Justine.
– Oui, mais j'y vais seul.
– Ah, et pourquoi donc, bon, c’est comme tu veux.
– Parce que ton frère pourrait te déstabiliser, repose-toi, ou va à la plage.
– Merci, oui, tu as raison. Je pense que je resterai dans ma chambre.
– C'est toi qui vois.
Alban appelle un serveur pour commander un café et une verveine pour madame.

Maria et Cathia sont maintenant attablées au petit resto à deux pas de l'office du tourisme où Cathia va manger de temps en temps.
– Tu verras, c'est simple et bon, dit Cathia.
Elles commandent leur repas, un steak purée et des haricots verts et une tarte aux pommes.
Qu’elles dégustent tout en discutant de tout et de rien, histoire de faire plus ample connaissance et pourquoi pas passer de bons moments ensemble les jours à venir quand Cathia sera de repos.

Pendant ce temps, le procureur prépare son dossier truffé de fausses informations.

Les minutes passent, l'heure du rendez-vous approche. Justine reste dans sa chambre devant la télé, Alban est parti au tribunal. Par simple précaution, il dissimule une arme un petit pistolet dans sa chaussette anti-capteur, une de ses inventions. Alban est aussi diplômé en chimie et dans la technologie d’innovations.
Le procureur, l'attend sourire aux lèvres.
Alban frappe à sa porte, il a passé sans problème le portail anti-métaux ; sa chaussette a bien fonctionné.
– Entrez.
Alban entre et s'assoit sur le fauteuil en face d’Adrien.
– Bonjour, je vous présente une copie de mes recherches et de mes suppositions, à vous de me répondre, de m'éclairer sur des zones d'ombre, merci.
Adrien prend le dossier et le parcourt avec attention et crainte.
– Cher Alban, dites moi que vient faire donc cette histoire de trafic d'organes dans votre enquête. J’ai l’ouïe fine, cela ne m’a pas échappé.
– Oh, beaucoup de choses, les corps ont disparu et puis d'autres disparitions inexpliquées, elles sont encore à ce jour, non résolues, hum cela est étrange non ?
– Alban, vous mélangez tout là, lui répond Adrien visiblement agacé.