Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 23

 

Voyons, il portait des chaussures bariolé, rouge, jaune, vert, noir, un pantalon beige et un débardeur bleu clair, bien voilà, à plus.
– OK, aller, vas y.
Elle sort du commissariat, pas trop rassurée.
Plus loin, une silhouette derrière un arbre l'observe, puis elle se déplace lentement et alors elle accélère le pas.
Maria sent alors une présence, comme une menace, elle marche normalement et se prépare à se défendre, elle est championne de kickboxing.
La silhouette approche, un homme grand, maigre avec des lunettes.
– Madame, madame, vous venez de sortir du commissariat, pouvez-vous me dire, si c'est ici que je peux trouver le commissaire Juan ?
Maria se retourne et constate que cet homme ressemble à la description donnée par Alban, elle reste donc sur ses gardes.
– Oui, vous lui voulez quoi, au commissaire ?
– Oh, j'ai rendez-vous avec lui de la part du procureur.
– Pour quelle raison ?
– Personnel, mais qui être-vous, pour me poser toutes ses questions.
– Je travaillais avec lui, mais plus maintenant, voilà.
L'homme ne se méfie pas, elle lui fait une prise et l'immobilise ; heureusement, la rue est déserte à cette heure.
– Dis-moi, la vérité, ne serais-tu pas venu pour le descendre.
– Non, mais, je, bien sûr que non, quelle idée vous avez là, vous être folle, lui dit-il en bafouillant.
– Alban, Justine, que vous avez abattu, cela te dit quelque chose.
L'homme blêmit et dit.
– Je, vous savez, je ne fais qu'exécuter les ordres, hé, hé, je n'ai pas le choix.
– On a toujours le choix, je vais vous le donner, moi, vous partez où je vous tue ! De toute façon, vous êtes déjà un homme mort, moi où monsieur le procureur ça changera quoi, pour vous ? Oh, je suis désolée, de vous avoir agressé, bon, il trouvera quelqu'un d'autre pour faire le sale boulot, car là, vous avez échoué, dites-lui ce que vous voulez, c’est votre problème, pas le mien, vous gagnerez du temps, enfin, dans tous les cas de figure vos jours sont comptés.

L'homme repart penaud, il sent le vent tourner, donc il pense à disparaître de la circulation.

Alban et Justine sortent de l’hôtel, ils ont annulé leur séjour, déguisés méconnaissable, ils vont prendre, une chambre dans une auberge (la Ciéla Mexico) à quelques kilomètres de la ville, un coin retiré isolé, ils donneront de faux noms (Martine Gaëla, Julien Cableaut), ils se présenteront ainsi, comme des amants en voyage et ils n’ont pas besoin de papier, car ils régleront tout cache avec leurs économies respectives et ses cachets de détective, ici, c'est moins stricte qu'à l’hôtel.
Ils arrivent donc dans un lieu-dit, l'endroit est charmant, tranquille, une ferme accueillante, la propriétaire loue six chambres, elle affiche complet depuis qu’ils sont arrivés, la saison s'annonce fertile.
La gérante confectionne avec son mari les repas avec des légumes, fruits, viande et autres de leur ferme et sans pesticide.
Alban et Justine montent dans leur chambre.
– Justine, il va falloir s’entraîner à ne s'appeler que pas notre nouveau nom.
– Oui, Julien, je vais faire attention. Tu vois, ce sont des lits jumeaux, nous allons les séparer la nuit, on est plutôt bien ici, non ? cela me plaît bien.
– Oui, c'est sympa simple agréable, une belle longère bien aménagée, elle me fait penser à une maison normande. Bon, ce n'est pas tout, nous devons continuer notre enquête, debout tôt demain matin pour se préparer, ne réponds pas au téléphone, nous sommes morts.
– Je sais, mais Maria et Juan.
– T’inquiète, j'ai tout organisé.
– OK, patrons ou chéri.
Ils rirent comme des enfants.

Au tribunal Adrien, jubile et pourtant, il est inquiet, les dires de Martin lui trottent dans la tête !
« Et s'il avait raison ? Alban et ma sœur ne sont peut-être pas morts, mais le tuer m'a confirmé les avoirs éliminés et puis pour Juan, je n'ai pas de nouvelles bizarre.»
Il regarde devant lui songeur et sursaute quand son téléphone sonne, il le regarde comme si, c’était un extra-terrestre, puis lit le numéro, il décroche et dit.
– À enfin de vos nouvelles, alors le commissaire vous l'avez tué ?
– Heu non, j'ai eu un contretemps, je ne vous appelle pas pour ça, mais pour vous dire que je pars et je suis désolé, je n'ai pas le choix.
Il raccroche sans attendre la réponse du procureur.
Adrien furieux lance le portable, qui atterrit sur son fauteuil et notifie un juron.
On frappe à ce moment-là, à la porte ;
– Oui ! C'est qui ?
– C'est moi.
– Martin ! Non de Dieu.
Adrien ouvre donc, puis le tire par le bras et referme la porte.
– Oh, je t'aurais bien pris pour Joël Salamandre, chapeau le déguisement, mais pourquoi es-tu ici.
– J'en avais marre d'être entre quatre murs, et puis qui peux me reconnaître, personne vingt ans après, sauf si Justine est en vie quel choc ça lui ferrait.
– Ils sont morts, tu vois bien que je n'ai plus de nouvelle, sapristi.
– Ha, ha, ha, je vois, toi, tu ne connais pas Alban comme moi.
– Arête, tu divagues.
– stop ! Et tu vas m’écouter, OK ; ton tueur, tu as des nouvelles.
– Oui, il m'a appelé, il démissionne, un contre-temps et m'a avoué que Juan, il n'a pas pu le descendre.
-Tient donc, ça promet, tu ne trouves pas cela louche ? Appelle-le et demande-lui de passer prendre son dû, ensuite... Aller ne pose pas de questions faites ce que je te dis, point !
– Hé, hé, hé, tu te prends pour qui ?
– Ce que je suis Martin Cordommier, un ex tueur enfin, j’espère que tu vois ce que je veux dire,
je travaille pour toi, et c'est moi qui commande et mon intuition ne me trompe jamais, alors tu me suis, ou tu crèves.
Adrien blêmit et s'assoit dans son fauteuil en fixant le regard froid de Martin.
Il prend le téléphone fixe de son bureau et tape le numéro de l’homme aux lunettes grossissantes.
Trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix et on décroche.
– Halo.
– Altarre, c'est Adrien, je voudrais que vous veniez chercher votre prime et si vous voulez partir, vous êtes libre.
– OK, vous êtes sûr que cela ne vous dérange pas, pour trouver une autre personne pour continuer le travail monsieur le procureur ?
– Non, j'ai d'autres professionnels sur la main, alors je t'attends.
– Mais je ne serai là que dans une heure.
– Parfait !
Il repose le téléphone sur son socle.
– Martin, tu vas le tuer ?
– Oh, non, un homme qui a peur, crachera un jour le morceau d'une manière ou d'une autre, et il commettra bien, un imper.
– Donc, on le laisse partir puis on le surveille de prêt.
– Affirmatif, répond Martin.

         



28/03/2018
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