Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 62

 

À Paris.

 

Alban et sa femme sont en grande conversation dans leur planque, un petit studio, loué par le BRI.
- Justine est retournée chez elle en Normandie, hier soir, Fred l’a accompagné et tu sais quoi, le pauvre, il est amoureux d’elle.
- Oui, je sais, cela n’est pas réciproque, où plutôt d’après lui, elle est un peu perdue, madame se serait amourachée de toi, mon chéri.
- Je sais, scellement Fred ne lâchera pas, c’est un bon gars, il a perdu sa femme suite à une longue maladie, il y a dix ans depuis il n’est jamais retombé amoureux, jusqu’à ce jour.
- Je pense qu’il faudra du temps à Justine pour se remettre après toute cette histoire, elle a perdu beaucoup dans cette affaire, puis Fred et un agent secret, elle doit aussi se poser des questions, non ? Dit Dorothéa.
- Oui, certainement, mais c’est bien fini pour moi cette intrigue, je lui communiquerai mes honoraires dans les prochains jours comme convenu. Maintenant, nous sommes sur une autre affaire malgré nous.
- Hé, oui mon chou, toujours à la poursuite de ce dangereux martin, un terroriste maintenant, quelle ironie du sort, je me demande bien quand ce jeu au chat et à la souris, se terminera-t-il ? Lui répond sa femme.
Silence.
- Bon, de toute façon nous avons du pain sur la planche, j’ai reçu ce matin la confirmation de leur nouvelle stratégie, au fait, ils ont changé un seul lieu, mai, je pense que c’est pour faire diversion sur les lieux vraiment ciblés.
- OK, je pense qui faut quand même mettre des hommes à tous les lieux susceptibles d’être une cible, en plus de ceux à découvrir et vite.
- Oui, c’est-à-dire, ceux qu’ils auraient soit disant abandonnés, nous devons donc tout prévoir, cela, sans créer de panique, dit Alban.
Au bureau du BRI, les hommes de l’armée et ceux du commandant préparent leurs groupes qui se placeront sur les points sensibles de la capitale, y compris des lieux non ciblés, cela dans trois jours.
Le commandant prévient Alban de leur avancée.

 

En Normandie.

 

Justine reprend doucement sa vie en main à une chose près, elle ne sera pas seule, Frédéric restera un bon mois dans la région, il logera dans la chambre d’ami, qu’elle lui a préparer.
Dans une semaine, elle reprendra le travail.
Elle prépare le café, pendant que Frédéric se douche, il descend quinze minutes plus tard, attiré pas l’odeur alléchante du café et du pain grillé.
- Bonjour Justine, bien dormi ?
- Oui, merci et vous ?
- Moi aussi, on peut se tutoyer, si cela ne vous dérange pas !
Elle lève la tête, elle le regarde, plutôt troublée, elle n’avait pas, jusqu’à ce jour vraiment remarqué sa beauté un peu spéciale, un mélange de douceur et de force sauvage avec ses beaux yeux émeraude.
- Heu, oui, non ça ne me dérange pas.
Il s’assoit, elle met sur la table, le café fumant, les fruits, le beurre, les yaourts et les tartines grillées encore chaudes.
Ils prennent leur petit-déjeuner en écoutant la radio.
Aux infos, les nouvelles sont ni bonnes ni mauvaises, les aléas de la vie, plus ou moins dramatiques et cette météo qui est désastreuse.
- Bon, il pleut, toute la journée en plus il y a du vent, ce n’est pas très gai, tout ça.
- Justine, ce n’est pas grave, même avec le mauvais temps, nous pouvons passer une belle journée, qu’est qui te ferait plaisir pour te changer les idées.
- heu, je ne sais pas encore, j’ai une machine à faire tourner ce matin, il y a quelques courses à faire cet après-midi.
- Bien, nous ferrons les courses et ensuite nous verrons, ciné où resto, je t’invite, puis je pense que tu as besoin de sortir, la vie continue et bientôt, je partirai et toi, tu continueras ton petit bonhomme de chemin.
- Oui, tu as raison, un ciné, cela me convient, merci, Fred, dit-elle.
Elle va dans sa chambre, toute retournée et triste, « je partirai » curieusement ces deux mots qu’il lui a dits, la laisse perplexe, elle secoue la tête et se lève, pour aller dans la salle de bain, mettre la lessive en route.

 

Deux heures sont passées, Justine étend son linge, puis ils se mettent à table avant d’aller au cinéma, il est dix-neuf heures trente.
Le dîner avalé, ils se préparent et sortent.
Justine commence à se détendre, mais cette phrase la tracasse toujours, elle admet que Fred ne lui est pas si indifférent que cela et qu’envers Alban ce n’était qu’une attirance physique.
Dans ses pensées, elle ne s’est pas rendu contre, qu’il lui avait mis son bras sur son épaule, elle ressent alors un étrange frisson, que Frédéric à perçu, il sourit le cœur léger.

 

Ils sont entrés dans le cinéma, ils regarderont un film d’espionnage sur fond d’amour impossible.
Ils l’on regardé jusqu’au bout, silencieux.
Lui, l’a regardé à plusieurs reprises, mais n'a rien tenté, respectueux.
Elle a senti son regard en espérant un geste.
Le film terminé, ils sortent de la salle insatisfaits, la fin les a laissée sur leur faim.
- J’ai bien aimé, mais la chute, je l’imaginais différente et toi.
- Moi, aussi, je crois que c'était sans espoir, lui un espion elle son ennemie jurée, ils se sont aimés, détestés, puis trop de choses se sont passées trahison, mensonge et tant de zones d’ombres sur elle.
- Oui, alors, pourquoi, l’avait-il appelé ? Demande Justine.
- Je crois qu'il a un plan. Même si elle ne lui a pas répondu, qu'elle est montée dans l’avion. On le voit partir à l’accueil de l’aéroport, il a pris un billet, s'est retourné avec un sourire qui à mon avis en dit, comme une évidence, qu'ils se retrouveront. FIN de l’histoire.
En marchant, ils discutent de tout et de rien, puis ils arrivent chez Justine.
Ils vont dans la cuisine, Justine prépare deux tasses de tilleul, qu'ils vont boire en regardant les infos.
Discrètement, elle le regarde.
« Plus je fais attention à lui, plus je suis sous le charme, quelle idiote, je fais, Alban est inaccessible et puis les circonstances étaient propices à un besoin de tendresse, oui, c’est cela, mais Fred lui me trouble plus que je ne voudrais l’admettre. »
Frédéric se retourne leur regard se croise, c’est un instant saisissant, elle se sent gênée, puis elle se lève.
- Je vais me coucher, bonne nuit Frédéric.
- bonne nuit Justine.
Il la regarde aller vers sa chambre, restant dans le salon, pensif.
Le sommeil ne venant pas, il écoute, le silence ambiant, une sensation étrange règne dans la maison.

 À Paris, le quatorze mars.

 

Le jour J est arrivé, Alban, Dorothée et les agents en civil sont en place, attendant le feu vert pour déjouer les attentas et arrêter les malfrats.
Le silence est pesant, comme une chape de plombs, seul le chant des corneilles se fait entendre, leur graille mortuaire signale le danger.
Les passants regardent le ciel plomber de nuage et d’oiseaux tournoyants.
Une jeune fille dit à son mari.
- C’est étrange, on se croirait dans un film d’ Hitchcock.
- Oui, ce n'est vraiment pas normal, on s’en va d’ici je ressens un grand danger.
- Non, pourquoi, c’est juste une bourrasque, un orage qui se prépare.
- Possible, ma chérie, mais je préfère anticiper.
- Bon, d’accord, on rentre.
Un policier les interpelle, il leur dit de ne pas rester ici, pour le moment, nous sommes en place pour sécuriser la zone.
- Tu vois ma chérie, je reniflais bien quelque chose, oui monsieur l’agent, on rentre chez nous, merci à vous.
Ils vont prendre le métro, avec cette drôle d’impression d'avoir une boule au ventre.
- Mince je n’ai plus de batterie, dit l’homme.
- Et, moi, plus de réseau, comment prévenir mon frère, pour qu’il n'aille pas au théâtre ?
- Je ne sais pas, espérons qu’il rencontre lui aussi un flic.
- Je l’appellerai à la maison, il nous reste plus que deux stations, dit elle.
- OK, je me demande bien, ce qui se passe.
- Nous écouterons les infos, et puis ces oiseaux avec leur chant sinistre, ça m’a donné la chair de poule.
Il la prend dans ses bras, pour la rassurer, mais il est inquiet, lui aussi.
Arrivés chez eux, le mari va bancher son smartphone, elle va vérifier si le réseau est revenu.
Elle appelle son frère.
Cinq sonneries, sixième sonnerie, sept, huit, neuf, dix, pas de réponse.
- Il ne répond pas.
- Tu connais ton frangin, il oublie toujours son portable, c’est à se demander pourquoi, il en a un.
- C’est vrai, mais !
- Écoute, je vais allumer la télé et mettre la chaîne d’infos, c’est peut-être une fausse alerte, croisons les doigts.
- Oui, mon amour, je vais essayer de me détendre.
Le téléphone fixe sonne.
Il décroche.
Un son étrange dans l’appareil puis un cri.
- Allô, allô, allô, dit le mari.
Silence...
Il reste là paralysé, puis il regarde sa compagne, le visage grave, en laissant tomber le combiné, puis on lui répond.
– Allô, c’est moi hé, ce coup-ci, je n’ai pas oublié mon portable, je ne pouvais pas répondre, un flic m’a interpellé et conseillé de partir, il se passe des choses étranges ici, oui, j’ai crié, car un oiseau noir m’a frôlé la tête, visiblement affolé.
– Ouf, quel soulagement de t’avoir, tu es toujours là-bas.
Non, beau frère, j’attends le métro, je peux passer chez-vous ?
– Oui, pas de souci, dit le couple en chœur.

Place de l’étoile, au pied de Notre-dame, au musée du louve, au Trocadéro, dans toutes les salles de spectacles, etc. L’équipe est sur le qui-vive.

Paris est comme hypnotisé, paralysé, seul le vent et les oiseaux semblent encore en vie, une atmosphère, lourde, étrange pèse sur la ville.

Martin supervise le déroulement des actions pour donner le feu vert à ses complices, il n’aperçoit pas que des hommes sont camouflés pour déjouer leur attentat.

Alban, Didier et Dorothéa sont planqués à l’Olympia où un concert de jazz se déroule sous haute surveillance, des hommes en civiles sont parmi les spectateurs et l’entrée est verrouillée de façon à ce que personne ne rentre, tout a été inspecté, aucune bombe dans le bâtiment.
Ce qui laisse supposer que les terroristes vont tenter une attaque à main armée.

Partout, ailleurs, le même dispositif est en place, aucune bombe n’a été trouvée.

Tous les agents sont équipés d’un boîtier qui les rend invisibles des caméras de portable ou d’un ordinateur qui appartiendraient à l’ennemi, pour surveiller si des flics sont entrés dans l'établissement. La BRI a pensé à cette éventualité sur les recommandations de Dorothéa, qui connaît bien le tuer et son fonctionnement.



11/03/2019
10 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 57 autres membres