Écoutez donc ! (la triplette) En trois temps
Écoutez donc ! (la triplette) En trois temps
Entendez-vous l’ami la chanson d’Annabelle
Son tendre amour pour vous, de sa gorge si belle,
Avec tant de pudeur.
Écoutez, Cher monsieur, sa charmante complainte,
Qu’elle chante pour vous en rêvant d’une étreinte,
Au feu de sa candeur.
Soyez donc attentif, vous verrez dans la flamme,
Sa passion brûlante, aujourd’hui qu’elle clame
De toute sa splendeur.
Seriez-vous aveugle au point d’être insensible,
Votre cœur est donc froid, en pierre inaccessible ?
Cupidon s’est perdu !
Paniqueriez-vous, comme à votre jouvence,
À vos actes lourdauds ? Sans une connivence,
Que vous étiez tordu.
Vous détournez vos yeux de son corps magnifique,
En frissonnant d’émois, serait-elle une elfique ?
Êtes-vous éperdu ?
Enfin, vous succombez à sa beauté plaisante,
Du plaisir de la chair, dont bien appétissante,
Quand se dévoile un sein.
Dieu, c’est qu’elle est fragile et si mystérieuse,
Que vous semblez flotter, la raison en veilleuse
En suivant ce dessein :
D’une fée Angélique à l’aile incomparable,
Irréelle, étonnante, en chimère indomptable,
Vos tourments sur coussin.
Béatrice Montagnac
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 61 autres membres