Le téléphone pleure ( La courante)
Le téléphone pleure ( La courante)
Un téléphone pleure implorant les bonjours
Du bon vieux temps enfuit, noire mélancolie
Aux adieux des mots avenant sa folie
Il disjoncte sans fil désormais pour toujours,
Nul chaleur d’une main dans cet obscur grenier
Le silence est glaçant froide est sa solitude,
Seul un fantôme blanc son ami le meunier
Chaque nuit il revient offrant sa gratitude.
Il se souvient de lui, de ses vers amoureux
Qu’il chantait maladroit à sa charmante dame
Des refrains d’opéra, sophisme de sa flamme
Énonçant son amour en ses airs chaleureux,
Or aujourd’hui plus rien, l’écouteur a si mal
Sans la voix des amants, poindre aucune balade
C’est le salut mortel dans un flot lacrymal,
Scotché sur le zéro le cadran est malade.
Béatrice Montagnac
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