Un printemps diabolique (Le sonnet layé, double)
Un printemps diabolique (Le sonnet layé, double)
Un mois de mars figé dans l’air si méphitique
Où marine un malheur
Sur ce monde perdu dans un étau physique
Alimentant la peur.
Des soignants sur le vif, la faucheuse asservie
Dans les hôpitaux surchargés,
Ils tentent l’impossible au péril de leur vie
Sans défense et lors déchargés
De leur force vitale en sauvant des victimes,
Lorsque dehors des gens en groupe sont intimes
Propageant le poison.
Sont-ils inconscients face à ce fortin diable,
À perdre la raison ?
Or chaque individu n’est pas imperméable.
********
Le printemps il éclot en fable poétique,
Un beau jardin en fleur,
Devant notre cabane un bel art féerique,
Cet accueil fort charmeur,
Qui nous donne l’espoir usufruit en survie
aux déchirements submergés,
Nous souhaitons sa fin, ciao la bactérie,
Bientôt nous seront soulagés.
Puis eux les sans-logis sont-ils donc des minimes ?
Les oubliés sans toit ces humains anonymes
Pendant la floraison.
D’un grand danger mortel, invisible, effroyable,
La faux à l’horizon
Sous le soleil qui voit leur souffrance immuable.
Béatrice Montagnac
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