Béatrice passionnément poésies

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Vingt ans plus tard suite 106

Vingt ans plus tard suite 106

 

Justine se réveille en sueur à cinq heures du mat.

Elle va dans la cuisine faire du café et préparer le "petit-déj’" à ce moment-là Fred la rejoint.

– Tu es toi aussi debout.

– oui, je suis réveillé, je ne peux me rendormir.

– Moi, non plus et je suis réveillé depuis une heure.

– Oui, je comprends avec cette tempête dehors, qui pourrais dormir, lui dit-elle.

Il sourit sachant bien que la tempête est un prétexte, il a bien ressenti quelque chose hier, chez elle.

 

À Paris, le quatorze mars,

 

Le jour J est arrivé, Alban, Dorothée et les agents en civil sont en place, attendant le feu vert pour déjouer les attentas et arrêter les malfrats.

Le silence est pesant, comme une chape de plombs, seul le chant des corneilles se fait entendre,leur graille mortuaire signale le danger.

Les passants regardent le ciel plomber de nuage et d’oiseaux tournoyants.

Une jeune fille dit à son mari.

– C’est étrange, on se croirait dans un film d’ Hitchcock.

– Oui, c’est vraiment pas normal, on s’en va d’ici, je sens, comme un grand danger.

– Non, pourquoi, c’est peut-être une bourrasque, un orage ou je ne sais quoi, qui se prépare.

– Possible, ma chérie, mais je préfère anticiper.

– Bon, d’accord on rentre.

Un policier les interpelle.

– Vous, là, je vous conseille de rentrer chez vous, ne me demandez pas pourquoi, c’est ainsi.

– Tu vois ma chérie, je reniflais bien quelque chose, heu, oui monsieur l’agent on rentre chez nous, merci à vous.

Ils vont prendre le métro, avec cette drôle d’impression et la boule au ventre.

– Mince je n’est plus de batterie, dit l’homme

– Et, moi, plus de réseau, comment prévenir mon frère, pour qu’il ne vienne pas au théâtre ?.

– Je ne sais pas, espérons qu’il rencontre lui aussi un flic.

– Je l’appellerais à la maison, plus que deux stations, dit elle.

– OK, je me demande bien, ce qui se passe.

– Nous écouterons les infos, et puis ces oiseaux avec leur chant sinistre, ça m’a donné la chair de poule.

Il la prend dans ses bras, pour la rassurer, mais il est inquiet, lui aussi.

Il arrive chez eux, le mari va bancher son smartphone, elle, elle vérifie si le réseau est revenu.

Elle appelle son frère.

Cinq sonneries, sixième sonnerie, sept, huit, neuf, dix, pas de réponse.

– Il ne répond pas.

– Tu connais ton frangin, il oublie toujours son portable, c’est à se demander pourquoi, il en a un.

– C’est vrai, mais !.

– Écoute, je vais allumer la télé et mettre la chaîne d’infos, c’est peut-être une fausse alerte, croisons les doigts.

– Oui, mon amour, je vais essayer de me détendre.

Le téléphone fixe sonne.

Il décroche.

Un son étrange dans l’appareil puis un cri.

– Allô, allô, allô, dit le mari.

Silence...

Il reste là paralysé, puis il regarde sa compagne, le visage grave, en laissant tomber le combiné, puis ont lui répond.

– Allô, c’est moi, hé je n’ai pas oublié mon portable, bon, je ne pouvais pas répondre, un flic m’a interpellé et conseillé de partir, il se passe des choses étranges ici, oui, j’ai crié car un oiseau noir m’a frôlé la tête, visiblement affolé.

– Ouf, quel soulagement de t’avoir, tu es toujours là-bas.

– Non beau frère, j’attends le métro, je peux passer chez-vous ?.

– Oui, oui, pas de souci, dit le couple en chœur.

 

Place de l’étoile, au pied de Notre-Dame, au musée du louve, au Trocadéro, dans toutes les salles de spectacles, etc. L’équipe est sur le qui-vive.

 

Béatrice Montagnac  



10/01/2021
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