Béatrice passionnément poésies

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Vingt ans plus tard suite 114

Vingt ans plus tard suite 114

 

– Ô, toi tu as une idée derrière la tête, dit-elle.

Il sourit, content.

Ils prennent une douche puis vont dans la chambre, éclairée par un post multicolore qu’ils ont ramené de Normandie.

Leur parade amoureuse, commence en musique sur un slow langoureux en harmonie avec chacun de leurs mouvements sensuels.

C’est une nuit sans étoiles, mais dans leurs yeux elles brillent de mille feux, de cet amour, celui qui arrive par hasard, car rien ne le prédestinait à naître un jour, avec Alban entre eux, la vie est imprévisible, puis cette idée folle de Justine pour suivre la route, parfois dangereuse de Fred, le seconder jusqu’à laisser son métier derrière elle.

Ils vont vivre ensemble cette histoire rocambolesque, tout comme Alban et Dorothéa, à poursuivre un gangster hors norme, au péril de leur vie.

 

Quand le jour se lèvera sur l’Allemagne, une nouvelle vie commencera pour Justine, celle d’une femme d’un agent secret entièrement dévouée à la cause de l’homme qu’elle aime.

 

Leur nuit d’amour fut sans temps mort, ils se lèvent heureux, mais lessivés, un bon remontant avec un café fort très noir.

 

– Je vais nous préparer un café corsé mon chéri.

– Ô, oui, super, ma puce.

Justine va donc faire ce fameux et excellent breuvage.

Autour d’une magnifique table en chêne, ils prennent leur remontant noir avec un petit-déj, copieux et gourmand.

– Tu sais quoi ? Dit-elle.

– Non, mais tu vas me le dire.

– Cela, me fait tout drôle, d’être là avec toi, ici en mission.

– Oui, j’imagine, et tu dois faire tes preuves, pour que mon supérieur, te sacre mon second.

– Seconde !

– Non, on dit second dans ce métier.

– OK, en tous les cas, tu vas être surpris.

– Je n’en doute pas, dit-il.

– Merci, et puis ce Martin ne sait qu’un deuxième homme est sur sa trace, nous avons cet avantage, pour le moment.

– Oui, C’est pour cela qu’il va falloir être prudent, pour qu’il pense que seul Alban veut l’arrêter et je saurais être à la hauteur d’Alban face à cet homme qui est futé.

– Oui, je sais et je suis là.

 

À quelques kilomètres de là, Martin se lève après une nuit solitaire et reposante, il a planifié sa journée et pense qu’il va s’amuser.

Il regarde à la fenêtre le ciel est mi-figue mi-raisin,“va-t-il pleuvoir” ? J’espère bien que non, pense Martin.

- Je vais au café du coin prendre une bière bien fraîche, ce matin pas de petit noir, juste une bière, point, dit Martin à lui-même.

Il prend son imper et sort allant au petit café-resto qui est à dix bonnes minutes à pied en marchant mollo, tout sourire.

Il rentre donc et commande sa boisson au comptoir et va dans la salle.

Vingt bonnes minutes plus tard, il est encore là avec son verre vide, il lit le journal du jour.

Un couple entre à cet instant précis, elle est charmante et sexy, lui bel homme avec son charme sauvage et tendre à la fois, indéfinissable, c’est un beau couple, les regards sont tournés vers eux, les gens sourient et retournent à leur occupation (lecture, discutant, dégustant leurs croissants, ou leur boisson).

Sauf Martin qui n’a pas fait attention à eux, dans ses pensées, il est loin de ce petit monde.

 

Mais l’homme qui accompagne la femme l’a bien reconnu, il donne un coup de coude discret à sa compagne, qui sourit et hoche de la tête “un oui”.

Ils s’installent donc à la table en face de Martin et ils se comportent comme si rien n’était en le regardant, mine de rien.

 

Martin se lève, toujours distant du monde des vivants.

 

                                          Béatrice Montagnac

 



28/06/2021
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