Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 115

Il a laissé sur la table l’argent de sa consommation que le serveur vient récupérer, il reste un instant interdit, surpris de la somme laissée par le client, le triple de la note, il ramasse l’argent et va voir le patron.

Qui lui dit.

– Que veux tu, c’est son problème, tempi pour lui, où alors encore un plein aux as, qui ne sait quoi en faire, et tant mieux pour nous.

Le serveur hausse les épaules et va mettre la monnaie dans la caisse.

Justine et Fred, qui n’ont pas loupé une miette de la scène, se lèvent et vont voir à leur tour le patron.

--Bonjour, monsieur, je crois qu’un client vous a payé plus que la normale sa consommation.

– Oui, en quoi cela vous regarde ?

– En rien, en effet, mais je vous suggère de vérifier, si, ce ne sont pas de faux billets, dit Frédéric.

– Hum, vous n’avez pas tort, je vais de suite constater. Je suis débordé ces derniers temps, vous direz que c’est une bonne chose, pour la maison, n’est-ce pas ?

– J’imagine, bien, que oui.

Le parton laisse son travail, le temps de revérifier, la monnaie de ce mystérieux client.

Il blêmit, et il dit.

– Merci, Cher Monsieur, vous avez vu juste, vous être flic.

– Non, mais donner trois fois la somme d’une addition, c’est beaucoup, non ?

– OK, vous avez raison, j’aurais dû…

Le couple, Fred et Justine, sortent de l’établissement.

– Où peut bien être Martin ? Dit Justine.

– À l’agence de mannequins, je pense, enfin que c’est possible, nous allons voir, discrètement, après on verra.

– Je pourrais peut-être, voir si ils n’auraient pas par-hasard, besoin de quelqu'un.

– Bonne idée, tu penses à quoi, ma belle ?

– Oh, habilleuse, maquilleuse, secrétaire, où femme de ménage, avec un peu de chance, hé.

– Qu’elle sera ta motivation ?

– Dit-donc tu me textes là ?

– Hé, tu entres dans le métier, rassure-toi, je ne doute pas de tes capacités.

– Bien, besoin d’argent les vacances, ça coûtent cher ou simplement un extra en plus de mon travail, pour palier un imprévu, t’inquiète pas.

– L’idée d’un extra n’est pas mal, et pourquoi un stage, pour prétexter un changement de métier ?

– Bien, cela me plaît aussi, aller, on y va ?

– On y va, je crois qu’il faut prendre le bus 401, qui est à deux minutes de marche.

– Oui, c’est bien celui-là.

Ils vont à la station de bus, attendent dix minutes et ils montent, et ils descendent trente minutes plus devant, l’agence “Wolf Models”.

Justine rentre dans le bâtiment, Fred est resté dehors.

À l’accueil, Justine dit bonjour, à l’hôtesse et lui demande.

– Je voudrait savoir s’il vous-plaît, à qui dois-je m’adresser, pour un job.

– Madame, vous montez au deuxième étage, vous allez au fond du couloir, c’est la porte sur votre droite, numéro, trente-sept, une secrétaire vous recevra et on vous dira si nous cherchons du personnel ou pas, si oui, elle vous recevra, ou alors vous prendrez, avec elle.

– Merci, beaucoup bonne journée.

– bonne journée, madame. Dit l’hôtesse avec le sourire.

Frédéric fait les cent pas dehors, tout en observant mine de rien un groupe de mannequins qui discutent, puis il voit arriver un homme qu’il reconnaît, car il a bien étudié, par le passé sa démarche, il a changé, vieillit, mais toujours ce charme qui désarme malgré son regard froid, cela ne lui a pas échappé au bar tout à l’heure.

L’homme, “Martin” s’approche de deux jeunes femmes, que Fred reconnaît bien aussi, elles semblent plus sûres d’elles, un corps pulpeux et remodelé, plus musclé. Un nouveau look, ce sont de bien belles femmes.

Justine est dans le bureau du secrétariat, elle attend la cheffe de direction.

Ils recherchaient une maquilleuse, un métier qu’elle a exercé, dix ans auparavant, elle lui a fait remplir un dossier, il lui reste plus qu’à ramener son CV et une lettre de motivation, demain à quinze heures trente.

Vingt minutes plus tard, elle ressort de l’agence.

Pendant ce temps Fred a observé, le trio.

Béatrice Montagnac