Béatrice passionnément poésies

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Vingt ans plus tard suite 118

Vingt ans plus tard suite 118

 

En Normandie,

 

Dans leur chambre, ils se prélassent après l’amour.

– Il y a bien longtemps que je n’ai pas savouré un bon moment de détente loin du boulot.

– Oui, c’est plaisant, on va profiter de cette opportunité, en espérant que rien ne nous dérange.

– J’espère aussi, mon supérieur ma autorisé deux semaines de pause, mais sans revenu.

– T’inquiète, avec mon affaire, je pense que nous tiendrons le coup et puis nous économiserons les prochains mois.

– Hé, je crois que cela sera nécessaire en effet.

Il la prend dans ses bras et l’embrasse.

– Tu veux m’amadouer là, dit elle en riant.

Il sourit et se lève, il lui demande.

– Tu veux quelque chose à boire ou à manger.

– Oui, un thé vert, à manger, hum, toi.

OK, je suis encore en forme.

Il va dans la cuisine et lui prépare son thé, il en profite pour regarder son portable, et il voit que Fred l’a appelé, il lui envoie un message “ je te rappelle ce soir Fred sans faute”.

Le thé est prêt, il le met sur un plateau avec un chocolat chaud pour lui.

 

Il entre dans la chambre, elle l’attend sagement avec son regard de femme fatale, féline.

Il pose le plateau sur le lit, elle boit son thé et lui déguste son chocolat en la regardant avec ce sourire qui en dit long.

Ils passent une journée à faire l’amour.

Le soir venu Alban téléphone à Fred.

 

En Allemagne,

 

Le portable de Fred sonne, il décroche.

– Salut, Alban, comment ça va vous deux ? Enfin, on a réussi à se joindre.

– Ça va, merci, alors comment ça roule pour vous ?

– Et, bien, pas mal du tout, il ne nous a pas reconnu et même pas Justine, normal, nous avons fait le nécessaire, comme tu le sais, bon apparemment il leur tend un piège, mais nous avons l’impression que les filles ont compris son manège, c’est vraiment intéressant, Martin perdrait-il de sa superbe, et il est en train de tomber amoureux.

– OK, c’est en effet, c’est surprenant, surprenant, mais faites attention à l’eau qui dort, alors quelle est sa technique.

– Oui, on fait gaffe, quoi qu’il en soit, il se serait passé des choses avant notre arrivée.

À mon avis, c’est une habilité, crée en elle la zizanie, pour pousser une d’elle au suicide, je pense, il drague celle qui n’en a rien à faire de lui pour rendre jalouse celle qui tombe amoureuse de lui, enfin maintenant, elle fait semblant. À mon avis, elle avait des vues sur lui et Marina lui aurait fait la morale, une intuition féminine, se serait-elle souvenue de quelque chose ?

– Tu veux dire que Marina aurait reniflé le piège, a t’elle reconnu sa voix, elle l’a eu deux fois au téléphone et elle n’avait pas été au rendez-vous, car il lui a mis la puce à l’oreille, que ça pourrait être Martin.

– Je vois, donc elles ne l’ont jamais vu physiquement, elle est intelligente et prudente, Marina, bon cela ne m’étonne pas, après tout ce qu’elle a vécu et puis Claudine est plus sensible, mais maligne aussi, en tout les cas, cela nous facilite la tâche.

– Probablement ou pas, comme tu le sais avec Martin, il suffit d’un déclic, répond Alban.

Oui, je sais, tiens, Justine a décoté une place de remplacement dans l’agence, comme maquilleuse.

– Super, mais, alors vous ne savez donc pas combien de temps vous resterez ?

– T’inquiète, on a tout prévu, répond Fred.

- Très bien, je n’en doutais un peu, tiens-nous au courant, même si nous sommes en pose pour le moment, cela ne nous dérange pas. Ah, Dorothéa est au téléphone avec sa supérieure, si je comprends bien, leur conversation, elle reprendrait son travail une semaine avant moi, et peut-être demain, il l’attend sur une affaire, de disparition inquiétante d’une famille. Un changement de dernières minutes, ça n’a pas l’air de lui plaire !

– Mince pas de chance, pour vos deux semaines en amoureux.

Alban sourit et lui répond.

– Ô tu sais, on a déjà bien profité, puis cela ne nous freinera pas, l’amour surmonte tout, avec nous.

Justine vient le rejoindre, elle le couvre de baiser.

Alban entend des claquements équivoques, il dit.

– Bon, je vous laisse.

– Coucou, Alban tout va bien.

– Super, Justine et toi, à ce que je comprends ça roule, pour vous deux.

– Et, oui, puis notre enquête est palpitante, ouah.

– Bon, temps mieux, je vous laisse, à plus Fred et Justine, bisous de nous deux.

– Bisous, disent-ils en chœur.

 

Béatrice Montagnac



12/08/2021
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