Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 20

       

Il va dans l’autre pièce qui est son bureau, referme la porte, il s’assoit et pense.

– Que peut-il bien me vouloir celui-là ? C'est certainement au sujet de la personne disparue, la gérante de l’office, bon, je vais l'appeler, après nous verrons bien.

Il tape le numéro du commissariat.

Une, deux, trois, quatre sonneries et on lui répond.

– Bonjour commissariat principal de Juarez, j’écoute.

– Bonjour, monsieur, je suis le procureur Adrien Santhanio, pouvez-vous me passer le commissaire

– Oui, je l’appelle, commissaire, Monsieur le Procureur vous demande au téléphone.

– Oui, passez-le-moi, sur le téléphone de mon bureau, merci.

Juan, prends l'appel.

– Bonjour Monsieur le procureur, je voudrais prendre un rendez-vous, avec vous, le plus rapidement possible, merci.

– Bonjour, Cher Commissaire, disons demain matin, quelle heure vous conviendrait-il ?

– Cette après-midi, me conviendrait mieux, merci.

– Attendez une minute.

–Adrien passablement énervé, demande à Camelia.

– Dites-moi, ai-je un temps mort entre deux rendez-vous ?

– Heu, non, mais vous avez quarante-cinq minutes de libre avant la fermeture, un rendez-vous à l'instant vient d'être annulé, vous savez le monsieur qui voulait vous voir pour son agression, il y a deux jours, il avait été attaqué pas un chat sauvage, je crois, lui dit-elle avec un petit rire.

– Super, je n'aurais pas à me faire chier pour des histoires pareilles et cela vous fait rire, à bon, oh, c'est vrai que son histoire est plutôt cocasse, et merci.

Il retourne dans son bureau. Camelia ne peut s'empêcher de pouffer de rire, Adrien secoue la tête.

Il reprend l'appel.

– Commissaire, c'est bon, je vous dis à ce soir dix-sept heures quinze, c'est pour quoi au juste ?

– Parfait, et bien, c'est au sujet d'une disparition et surtout pour revoir ensemble certaines choses.

– Très bien, à ce soir.

– À ce soir Monsieur le procureur.

Ils raccrochèrent ensemble.

Adrien, soucieux, appel Martin.

Martin, bien installé sur le canapé, râle.

– Merde, qui peut bien m'appeler ?

Il regarde le numéro sur son portable.

– Ah, Adrien.

Il décroche.

– C'est moi, j'ai une question, connais-tu, le commissaire du quai des Orfèvres ?

– Non, en tout cas pas personnellement, j'en ai entendu parler, c’est le nouveau commissaire qui est venu remplacer celui à la retraite, ou décédé, je crois qu'il a de l’ambition, ce monsieur aurait travaillé avec Interpol, mais à ma connaissance, pas sur mon affaire de l'époque, son nom Juan Langer, je crois, mais je ne le connais pas plus que ça.

– OK, car cet homme travaille chez nous maintenant, enfin, ci, je comprends bien, tu es déjà au courant, dommage que tu ne puisses pas n’en dire plus, alors pas de problème.

– Je peux faire des recherches, ci, tu veux.

– Ô, merci, à ce soir, nous en discuterons.

Martin, raccroche, perplexe.

« Langer, Langer ; non, ça ne me dit rien » Pense le tueur.

Il tape son nom sur sa tablette, recherche, clic et poursuit.

« Merde, dossiers confidentiels, protégés par les services secrets : ça veut dire quoi ? Cela n'est pas bon du tout.»

Dix-sept heures sonnantes, Juan arrive au tribunal, il n'aime pas être en retard, lui qui est toujours en avance à ses RDV, un quart d'heure à attendre, ce n'est pas la mer à boire. Il va dans la salle d’attente et prend un magazine à lire, puis le repose avec un sourire.

« Pas intéressant, c'est pour les midinettes, ça.»

Il patiente donc, regarde sa montre, dix-sept heures cinq, dix, quinze. Le procureur l'appelle.

– Monsieur le Commissaire, entrer donc, merci.

Juan se lève et passe la porte du bureau.

– Merci, Monsieur procureur.

Adrien lui montre le siège, devant son outil de travail.

– Venons-en au fait, commissaire, je vois que ma loi vous dérange.

– Non seulement, elle me dérange et me fait bouillir, cela n'est vraiment pas logique, dans une ville ou le crime est en hausse et assidu, à moins que le crime vous profite ?

Surpris par la question, il tente de garder son calme, il dit.

– Oui, je vous comprends et cela ne profite à personne, vous savez, nous manquons défectif, mais je vais en prendre note et voir ci cela est possible de changer nos lois, cela ne dépend pas que de moi, je ne vous promets rien.

– Oh, mais vous deviez, je ne prends pas cela à la légère, procureur faites votre boulot, je fais le mien.

– Vous ne manquez pas de toupet vous ! Bon OK.

– Vous ne trouvez pas bizarre, dix disparitions en deux mois ici et au alentour de Chihuahua, et pas de poursuite, les affaires sont vite classées, vous croyez que j'arrive, cher vous au Mexique en vacance, certainement pas, alors.

– Alors, je vais faire mon possible, dit Adrien en lui montrant la sorti, visiblement contrarier, ce qui n’échappe pas à Juan.

– Je l’espère, j'imagine que ce ne sera pas la première ni la dernière que je vous le rappellerai, répond Juan, en sortant n'est pas vraiment satisfait. 

En Australie, le six septembre à neuf heures trente. 

Marina coule des jours paisibles toujours à Alice Springs, mais dans une charmante petite maison louée, avec un nouvel ami, un homme respectable, charmant, attentionné, bien différent de son mari (menteur, manipulateur, escroc). Elle est entourée de nouvelles connaissances. Elle a un nouveau travail stable.

Elle se demande.

« Que devient Adrien, pas de nouvelles, c'est tant mieux, je peux enfin souffler, mais tout de même, c'est bizarre ? Soit, il trop occupé sur une affaire louche, ou avec une autre femme. »

Elle se prépare un café avant d’aller au travail. Son chéri, Ferdino Alffanzaut, est parti depuis deux heures, sur un chantier, il est charpentier.

Fin prête, elle part donc au boulot dans un magasin de prêt-à-porter, elle est vendeuse et conseillère. Le magasin a ouvert un peu plus tard ce jour, normalement, c'est à sept heures trente. Pour cause d'inondation, une canalisation a pété tard dans la nuit, heureusement pas de dégâts importants.

Elle va mettre ses affaires au vestiaire, puis prendre place à son poste.

Quand deux hommes masqués entrent les armes au poing, les clients crient et paniquent.

Marina reste calme, un des hommes, s’avance et dit.

– Mettez-vous tous derrière la caisse et toi la caissière donne moi l'argent et grouille toi.

  



15/03/2018
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