Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 21

                       

- Mais vous savez, il n'y a rien, ici.

- Tu te moques de moi ma poule.

- Non, nous venons d'ouvrir et nous avons été inondés, donc je crois que vous faites un chou blanc.

- Hé, tu as du cran toi, j'aime ça, mais qui prouve que tu ne bluffes pas ?

- Regardez donc vous-même.

L'homme va voir dans la caisse, bingo, il n'y a rien, il tape du point sur le tiroir qui tombe, et il dit à son complice.

- Elle dit vrai, on fait quoi ?

- On a foiré, je n'avais pas prévu ça, on se tire.

Au même moment, la police arrive, les voleurs sont arrêtés, ils n’opposent aucune résistance. Ce sont de petits voyous armés de pistolets en plastiques, ressemblant à la perfection à des vrais, tout ça, pour s’amuser à faire peur, ils sont inoffensifs, mais là les flics ne rigolent plus, cela fait dix fois qu'ils les arrêtent, ils les avaient prévenus, qu'ils ne pourront jouer éternellement.

Ils vont passer devant un juge et sauront condamnés probablement à six mois de sursis et à des travaux généraux. S’ils récidivent, direction la prison.

Marina avait entendu parler de ses petits cons, ainsi, elle avait pu garder son sang-froid, et donner l'alarme discrètement. Une petite mésaventure qui finit bien.

Au Mexique. 

Juan poursuit son enquête sur la disparition de Cathia, il se heurte à un mur de silence et d'incompréhension, cela ne le décourage pas, tant que ça.

Alban et Justine sont sur les lieux du meurtre, qui s'est produit il y a vingt ans, tant de choses ont changé, des gens sont morts ou n’abritent plus ici dans la cité perdue de Juarez. Ils sont seuls face à un dilemme, mais qu'importe, ils doivent prouver que le procureur n'est pas un saint et que des situations actuelles, sont elles, la clé du passer.

À l'endroit précis où la police avait trouvé le corps de Joël, Justine ferme les yeux et visualise la scène et elle perçoit un détail qu'elle n'avait pas aperçu vingt ans plus tôt ; le médaillon était bien sur le cadavre, mais pas autour de son cou, juste poser sur sa poitrine et il n'avait plus son alliance.

Elle dit soudainement.

- Alban, j'ai tout revu en un instant comme si, il était là ! Maintenant, je sais ! Cet homme n'était pas mon mari, vois-tu, quand j'ai vu le corps, tu penses bien, j'étais sur le choc, alors je ne m'avais pas fait attention, ni sur le cadavre et sur les clichés que j'ai regardé plus tard, qu'il y avait quelque chose qui clochait, et toutes ces années, je n'avais, dans ma tête que les images qui étaient dans les journaux et au commissariat.

- Continu !

- Et bien, oui ! Ce que j'ai vu était différent, en fermant les paupières, la scène, elle m'est revenu comme un flash, le médaillon était posé sur son torse et il n'avait plus au doigt son...

- Son alliance, oui, Justine, les vraies images, je les ai vues, celle du flic assassiné, autres choses.

- Oui, il était tellement défiguré, mais j'avais aperçu un tatouage, un papillon bleu, il les aimait tant, alors ! Mais aujourd'hui, je le revisionne et il était sur son épaule droite et plus petit, mon mari l'avait à gauche, il était plus volumineux, et merde ! Quand j'ai regardé les photos, je n'avais rien vu, tu comprends, j'étais perdu et on m'a bien manipulé.

- Merci, on a bien fait de revenir ici, et j’espère que nous avons semé les chacals du procureur, qui nous suivaient, je renifle ces gens-là, instinctivement. Puis dans cette affaire beaucoup trop de faits sont liés.

- Oui, les disparitions d'enfants de femmes à cette époque, et le meurtre du flic qui était sur une piste, le procureur mort soit disant d'une crise cardiaque, les détectives disparus donc ceux que j'ai licencié, donc je vois les choses d'un autre œil.

- Et moi, qui vous croyais complice, venons donc au fait, ainsi votre frère vous manipulait.

- Avec ses histoires de drogue, c'était une belle couverture, donc je devais arrêter de chercher, point ! Mais au fond de moi, quelque chose me disait, que mon cher frère me cachait et me cache encore bien des choses, beaucoup plus graves.

Un homme s'approche d'eux et semble bien nerveux. Alban le regarde et lui dit.

- Monsieur, vous allez bien ?

- Qu'est que ça peut vous faire, j'ai bu un petit coup et alors.

- C'est comme vous voulez, je voulais juste vous aider.

Puis Alban, remarque un détail, l'homme tient un couteau dans sa main droite le long de son flanc, il fait signe à Justine de s’éloigner, c'est alors que l'individu ce rut sur Alban et tente de le poignarder, seulement le détective a eu le réflexe de reculer, de le désarmer.

- Qui es-tu ? Lui demande Alban en le plaquant au sol.

L'homme ne répond pas. Son téléphone sonne.

- Tu ne réponds pas.

- Et comment, vous me maintenez les bras.

- Tu as une langue, bien, je sais que tu ne peux pas prendre ton portable, moi-ci, que je vois un peu.

Alban prend l'appareil tout en étant assis sur l'homme, il regarde le numéro et sourit.

- Tiens, Messieurs le Procureur.

Il décroche et tend le téléphone vers le visage du gaillard, pour que celui-ci réponde.

- Alors, tu as fait le travail comme convenu.

Alban lui fait signe de dire oui.

- Oui, oui, Adrien, le flic et la fille sont mortellement blessés, je pense qu'ils ne vous embêteront plus.

- Tu penses, vitrifies donc, maintenant, il reste à éliminer, Juan le nouveau commissaire, alors au boulot.

- Sur, je suis, sur j’ai bien fait le boulot.

Alban, raccroche, il jette le portable.

- Toi, tu es un homme mort, si tu parles, et même le procureur ne te laissera pas la vie sauve, alors tu as le choix, soit il sait que nous sommes en vie, ou il nous croit morts et tu vivras, enfin peut-être.

Puis Alban s'adresse à Justine.

- Nous savons maintenant avec certitude, à qui nous avons à faire, ce mec, c’est la cerise sur le gâteau, cela ne fait que commencer.

L'homme se relève penaud et livide, puis part en courant sans rien dire. 

Alban et Justine reviennent de loin, que vont-ils faire ?

Comme si rien n'était, tout en restant prudent ; Alban a noté dans sa tête le numéro de téléphone de l'agresseur, qu’il va mettre dans son réfectoire et puis réfléchir comment faire peur à ce rigolo. Mais ce n'est pas tout, il va falloir prévenir Juan, du danger sans être repéré.

– Justine, ça va aller ?

– Oui, ai-je vraiment le choix ?

– Malheureusement non, Mais nous savons maintenant, vers quelle direction aller, soit, prudente ton frère est malin et peut-être que Martin et de la partie, alors pas de Zèle. Il va falloir que tu la joues fine.

– Oui je sais, je pense que je suis bien préparée et avec l'espoir on abat des montagnes, non ?

– Ci tu le dis.

 



16/03/2018
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