Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 31

À Milan, le neuf octobre.

Il est quatorze heures, Alban et Justine ayant mis au point avec le général de la CIA un plant bien huilé, pour faire tomber le procureur et à l'occasion Martin Cordommier.
– Nous n'allons pas rentrer au Mexique comme prévu, mais au Canada où le véritable Adrien a exercé sa profession de procureur, avant de disparaître dans la nature, car je pense que là-bas, nous apprendrions beaucoup de choses, dit Alban.
– Oui, mais nous devrions être prudent, il nous faudra éviter de croiser Martin, ainsi il faudra bien savoir d'une manière ou d'une autre ce qu'il ferra, les jours à venir.
– J'ai vérifié, tous les départs de l'aéroport sur cinq jours, apparemment une personne sous le nom de ton défunt mari, partirais demain matin, intéressant non ?
– Oui, donc nous partirons après, en attendant nous nous faisons tout petits.
– C'est cela, notre vol est prévu pour le lendemain matin, il ne trouvera pas notre trace, nous partirons avec le général lui-même, dans son avion priver.
– Et ce voyageur va être photographié discrètement, pour être sûr que c'est bien la personne que j'ai aperçue qui descendait du même avion que nous, à notre arrivée.
– Oui, c’est le comédien qui a pris la place d’Altarre, qui se chargera pour la filature, il aura son apparence réelle, double précaution, ainsi nous serons fixé que c'est bien Martin, et notre travail pourra commencer.

Au Mexique, le neuf octobre.

Il est vingt et une heure, ce soir-là Maria reçoit un coup de fil de Juan.
– Bonsoir Maria, je te dérange ?
– Non, pas du tout, tu as du nouveau ?
– Oui, cela se pourrait bien, pourrions-nous, nous voir ce soir à ton hôtel, je ferrais attention de ne pas être vu, le procureur à cette heure doit-être chez lui, puis de toute façon, il doit ce soir rencontrer un avocat, pour son divorce, en tous les cas, c'est ce qu'il m'a confirmé, quand il a annulé notre deuxième rendez-vous à son bureau, de ce fait, j'en profiterai pour te donner les nouveaux éléments de mon enquête.
– Bien, je t'attends ; on dînera ensemble, dans une demi-heure, ça te va ?
– Très bien, à plus.
Il coupe la conversation.
Maria est impatiente de connaître les nouvelles informations de l'enquête.

Trente minutes, plus tard, Juan arrive à l’hôtel ou Maria l'attend.
Ils s'installent à une table qu'elle leur a réservée.
– Salut, toi, alors qu'as-tu à m'apprendre.
– Bonsoir, je vais te donner un aperçu, avant de continuer, bon, on n'est pas sorti de l'auberge ma grande.
– Ah, on prend donc l’apéro pour discuter avant notre dîner.
– Oui, et je suis partant pour un whisky pur et toi ?
– Un double martini blanc.
Juan fait signe au garçon de salle qui faisait le service à la table voisine.
– Bonsoir, un whisky pur et un double martini blanc, merci.
– Bien, monsieur, autre chose ?
– Plus tard, merci, nous n'avons pas encore regardé le menu.
Le serveur note la commande.
Un court instant, la salle est silencieuse, Maria reprend son souffle, elle pense.
« Que veut-il dire ? Par là, on n'est pas sorti de l'auberge, rien de bon en tout cas.»
Le serveur revient avec les alcools accompagnés d'amuses gueules.
– Juan, je t’écoute.
– Pour commencer, Rosette, la chienne que j'ai récupérée, a dû être maltraitée par Cathia, chut ne dit rien, son maître attitré, c’était un policier gradé, lorsque je parle de lui, Rosette semble triste et pleure, et puis cette mort, me semble suspecte, on n'y vient, ne me regarde pas comme ça voyons, voilà au nom de Cathia la chienne va se cacher ou elle aboie, bizarre, non ?
– Oui, mais que veux-tu me dire ?
– L'invraisemblable, il n'y avait pas d'empreintes dans la maison sauf, logiquement les siennes, que nous avons fait analyser, c'est là que tout se complique.
Il boit doucement son whisky, Maria regarde son martini et le boit cul-sec.
Juan poursuit.
– Au début, je pensais que Rosette me manifestait l'envie de retrouver sa maîtresse, et puis je trouvais parfois son comportement ; Étrange, au fait, elle voulait me mettre sur une autre piste que celle de l’enlèvement et oui, écoute moi bien Maria.
– Hé, je ne fais que ça.
Maria n'est effectivement, pas au bout de ses surprises.

Chez Adrien, l'atmosphère est plutôt tendue, il est furieux, Maria ne répond pas à ses appels, depuis plus de trois heures, il tombe sur sa messagerie.
Il tourne en rond et se pose mille questions. Ce qu'il sait sur elle maintenant l’effraie un peu.
« Réponds, merde, j'ai bien réfléchi, cela ne me dérange pas que tu aimes une femme, et puis je me ferais une raison, je suis fou de toi.»
Perdu dans ses pensées, il tourne au tour de la table du salon tel un lion en gage, puis il finit par s’asseoir sur le canapé où il sirote une bouteille de champagne, jusqu'à la dernière goutte.
Il s'endort d'un sommeil lourd agité et peuplé de monstres et d'histoires abracadabrantes.
Au petit matin, il se réveille la tête prête à exploser.
Dans le salon devant lui, Martin est là, le regardant avec un sourire moqueur.
– Oh, tu es là toi, j'ai la tête dans le cul, comme tu vois, je suis dans un sale état.
Martin rit et lui dit.
– Je vois ça, que t'arrive t'il encore ?
– Je suis amoureux, raide dingue d'une femme.
– Et, ben t'es pas dans de beaux draps mon vieux, bon ce n'est pas tout, moi, je voudrais bien un bon café et toi aussi, à ce que je vois.
– oui, peux-tu me le faire ?
– Non, mais lève toi donc, et fais le ce café, espèce de loque, moi, je n'ai pas picolé et je suis fatigué, le voyage fut long, Adrien bouge toi.
Le procureur se lève, il marmonne en chancelant et trébuchant sur le mobilier, il renverse un vase chinois, lequel il tenait tant, en aboyant comme un chien furieux, il va dans la cuisine, et prépare le café tant bien que mal.
Ils se mettent à table et boivent leur breuvage qui est plutôt du jus de chaussette.
– Hé guignol, c'est quoi ce café ?
– Ben, le café habituel, ah, oui, j'ai mal dosé, désolé.
– Te fous pas de ma gueule Adrien.
– Mais qu’est qu’elle a ta gueule ?
– Je vais te passer la tête sous l'eau froide, franchement tu n'est toujours pas tout seul, à ce que je vois.
Martin se lève, va dans la salle de bain, remplir une bassine d'eau fraîche.
– Hé, tu fais quoi là, Martin ?
– Tu vas voir.



27/05/2018
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