Béatrice passionnément poésies

Au Mexique, trois semaines plus tard.

Maria songeuse se promène dans le parc, elle n'a pas de nouvelle d'Alban depuis dix jours.
Son portable sonne, le numéro qui s'affiche est inconnu, elle ne répond pas, un message lui parvient quelques minutes après.
« C'est moi, j'ai un nouveau portable, par précaution, j'ai aussi changé mon numéro et changer les paramètres de confidentialité, puis télécharger un VPN »
Après lecture du message, elle lui envoie un message codé avec son téléphone jetable, ainsi Alban la rappelle donc.
– Ne t'inquiète pas, je travaille avec un avocat et cela avance doucement, je ne peux pas t'en dire plus, et toi comment vas-tu ma puce, tu me manques.
– Moi aussi, tu me manques et je commençais à me faire du mouron, ici sa chauffe, le procureur est à l’hôpital bien amoché, c'est Martin probablement, à mon avis, il est peut-être sur une piste, d'après Adrien, il chercherait des infos sur moi, m'a-t-il reconnu ou tout simplement est-il méfiant ?
– Fait attention, un tueur comme lui, reste un assassin, en France la police des polices est toujours à sa recherche et malheureusement, nous ne pouvons pas intervenir, je suis mort et toi une simple touriste.
- Oui, je sais, je dois te laisser, j'ai rendez-vous avec Juan au parc Benito Juarez, il est vaste un bel endroit pour décompresser et travailler distraitement.
- Je te laisse, je t'aime.
- Moi, aussi, mon amour.

Adrien est dans de beaux draps, il est hospitalisé avec deux côtes cassées, la figure tuméfiée, un œil gonflé presque fermé, et il ne veut pas porter plainte, Martin le tiens, maintenant à sa merci. Car il a bien compris que cela ne peut être qu’un coup monté de ce cher Martin.
- Ah, il ne fallait pas l’asticoter. Dit-il à lui-même.

« Martin, va-t-il retomber dans l'ombre obscure de ses démons ? »
Pense le tueur dans son for intérieur, comme s’il se dédoublait, dans sa tête, cela bouillonne.
Car il a bien monté un coup de maître en engageants un boxeur professionnel, pour tabasser le procureur dans la rue, faisant croire à une agression quelconque.
Martin, cherche dans une armoire, qu'il a déjà fouillée, les papiers personnels d'Adrien, pour retrouver la trace de cette secte.
Il retourne des années en arrière et retrouve cette histoire de temple démantelé, donc des adeptes se sont volatilisés et ont échappé à la police. La secte (la lune des anges bleus), ancien nom, dans les années quatre-vingt-dix à deux mille. Martin pense.
« Maintenant, reste à savoir où elle s'est réimplanté et sous quel non, non de Dieu, où as tu mis ce fichu dossier de son emplacement et son nom, sale proc »
Il va donc sur l'ordi d'Adrien qui ne s’est pas méfié, il lui a donné le code, avec un peu de chance, il connaît bien les ficelles pour déverrouiller un fichier protégé.
Mais hélas, il ne trouve rien, donc il se lève met son blouson et décide d'aller voir ce cher procureur, à l’hôpital et lui tirer les vers du nez.

Trente minutes, plus tard, il entre dans la chambre du procureur, qui est gardée par un policier, Adrien lui fait signe, que le visiteur peut entrer.
– Salut pote, comment te portes-tu, hé, il t'a bien amoché.
– Ne me prends pas pour un con, un mec sorti de nul par habillé en noir et cagoulé me saute dessus, il me tabasse puis il part en disant, il ne faut pas le chatouiller le chef, bon et à part toi, qui d'autre ?
– Très bien alors si tu as compris, écoute-moi bien, maintenant je mène la danse, je te l'avais dit, quand le moment sera venu, que je commanderai toutes les opérations.
– OK, mais c'est moi qui t’emploie, non !
– Possible, mais maintenant, ce sera comme ça, bon dis-moi, ton temple, il se trouve où ?
– Alors là, c'est mon affaire pas la tienne et tu devais seulement me débarrasser de ce détective privé, et toi, tu veux, tout diriger, non et non, tu t’occupes de Juan comme tu l'entends à ta guise, mais le reste, je suis le maître à bord, et charge toi que personne ne se mette en travers de mon chemin.
– Oh ! Mais tu rêves, donc cet avertissement ne t'a pas suffi, bien, que dirais-tu si j'envoyais ta copine au cimetière.
Adrien voir rouge, il sonne pour appeler le flic, derrière la porte, qui rentre et demande.
– Oui, il y a un problème Monsieur le procureur.
– Oui, faite sortir Monsieur, je suis fatigué.
L'agent fait signe à Martin de sortir, qui dit avant de partir
– Réfléchis, je ne rigole pas, donne moi ta réponse demain, et j'espère que tu prendras la bonne décision, ou alors...
Martin sort en souriant.
Il croise, une femme en rouge outrageusement maquillée, elle tourne au fond du couloir, il ne semble pas reconnaître Maria, il continue son chemin en pensant.
« Il y a même des clowns, dans les hôpitaux, celles-là, ont peu le dire, qu'un peintre a peint sur son visage, un beau bariolé de couleur. »
Il sort de l'établissement et soudain, il a un pressentiment comme un déclic.
Il retourne sur ses pas, se dirige vers l’hôtesse d'accueil, il lui demande.
– Bonjour, Madame, j'ai croisé une dame, ou plutôt un pot de peinture, c'est une infirmière ou une visiteuse ?
– Mais, Monsieur, si cette dame travaille ici, je n'ai pas le droit de vous le dire, je suis ici pour d'autres renseignements.
Martin se retient de l’étrangler et répond.
– Désolé, de vous avoir dérangé, quoi qu'il en soit, il rentre de drôle personnage ici.
– Ci, je peux vous rassurer, l'apparence ce n'est pas important, ce sont les compétences.
– Ah ! Pour une fois, enfin, je veux dire, qu’ici il n’y a pas d’ostracisme.
– Oui, Monsieur.
Martin s'en va, mais il est perplexe quant à l'identité de cette gouache humaine.

Au Canada.

Alban et Justine, n'ont toujours rien pour prouver la culpabilité d'Adrien, mais le procureur d' Hamilton est mis au courant de cette affaire louche, ordonne aux autorités canadiennes de rouvrir le dossier sur la disparition Adrien Santhanio.
Ainsi, le faux couple décide de rester encore quelque temps au Canada, et comme ils sont morts au Mexique, cela leur est profitable.