Béatrice passionnément poésies

- Ah oui, hé bien, cela n'est pas grave, j'ai subi de multiples opérations suite à mon accident et je n'ai pas gardé mon vrai nom, j’en porte un inauthentique et j'ai de faux papiers,  jusque là tout roule, c'est comme ça depuis des années, et tu le sais bien.
- On arrive mercredi.
- Super, je me tiens près, sœurette. tu sais le procureur qui avait réouvert le dossier, est mort d'une grise cardiaque, cela dit, ils l'ont bien gobé, j'ai pris sa place comme convenu et mon bras droit est un peu nunuche, une belle couverture, il fait tout ce que je lui demande, le con.
Ils se disent au revoir et elle raccroche, sourire aux lèvres.
« Oh, seul mon frère connaît la vérité, c'est pour cela qu'il faut détourner le détective sur une mauvaise piste, et moi, je l’emmène là-bas aussi pour toute autre chose, il veut savoir, pour mon nom de femme mariée, soit. Quand il le saura, sa vie sera chamboulée et alors il pourrait devenir encore bien plus curieux, » dit-elle à voix haute.
Alban est rentré chez lui, avec des milliers de questions en tête, il va de ce fait continuer à fouiner, après son déjeuner, qu'il prendra seul, Dorothéa ne rentrera pas de la journée.
Sur son ordinateur, il voit des faits étranges.
« Quelque chose me chiffonne dans cette affaire. Le nouveau procureur qui accepte de rouvrir le dossier a un nom totalement inconnu dans les universités mexicaines. À moins qu'il ait étudié dans un autre pays ? » Pense Alban.
Il tape son nom (Adrien Santhanio)
Silencieux, il est pensif.
« Bingo, il aurait étudié en France puis au Canada où il aurait résidé plusieurs années et plus de traces depuis dans le pays. Jusqu'à ce jour au Mexique, bizarre, je dois rester sur mes gardes,
Bon, que vont donner mes cherches dans le dossier de l’ancien magistrat. Mais... qu'est-ce qu'il est devenu celui-là ? Ben, j'ai du boulot.

Au Mexique.

Le nouveau procureur est aux anges , son plan semble fonctionner comme il le désire.
« Je vais enfin pouvoir détourner ce cher détective de la vérité et le mettre hors circuit. Ma Chère Sœur va brouiller les pistes. Si elle ignore beaucoup de choses, elle sait dans quelle galère son mari s’était fourré l’imbécile, et cela, Alban ne doit pas le savoir. Mais quand il découvrira le nom du défunt, cela sera une autre histoire. J’espère que pendant le voyage, elle résistera à sa curiosité et à ses questions. De toute façon, je l’attends de pied ferme, celui-là » pense Alexandro Pradays alias Adrien Santhanio...

En Normandie.

Dorothéa rentre du boulot.
- Bonjour, encore une journée plan-plan, dit-elle à Alban (qui) est plongé dans son ordinateur.
- Oh, excuse-moi, comme tu vois, je suis très occupé, plus je cherche, plus ça me travaille. J'ai découvert que cet Adrien, n'avait pas donné, signe de vie depuis un bail et voilà qu’il est procureur au Mexique. C'est vraiment étrange, non ?
- Hum, peut-être, qu'avait-il fait avant ?
- Il a étudié en France et au Canada où il était devenu substitut du procureur, puis pendant quelques années silence, radio.
- Tu devrais approfondir tes recherches ou contacter le tribunal où il a travaillé au Canada.
- Oui, je pense, puis il y a autre chose, l’ancien procureur est décédé, d'une crise cardiaque, j'en doute, c'est instinctif. Madame Frimax avait un frère mafieux de surcroît. Tout cela me chiffonne, elle me cache beaucoup de choses, je le sens, mais il y a autre chose, cependant, mais quoi ?
– Tu sais, j'ai pris un congé sans solde avec les économies, je crois que ça peut se faire. Je partirai plus tard que vous. En touriste. Tu auras besoin de mes facultés, celles de me mettre dans la peau des gens. Oui, je sais, tu arrives à le faire. Mais...
- Mais je, il n’en est pas question !
- Trop tard, mon chéri. Chut fais moi confiance.
- Bien, sais-tu que cette affaire est extrêmement dangereuse.
- On en a vu d'autres, non ?

- Alors, maintenant, mettons en place un plan, dit Dorothéa.
- Oui, que proposes-tu ? Te connaissant, j'ai ma petite idée, répond Alban.
- Bien, voilà nous ne nous connaissons pas, donc on retirera nos alliances, je serai une touriste que tu traiteras de tous les noms, ou comme tu veux ? Quand je te bousculerai et évidemment, je serais une visiteuse plutôt peau colle, du genre amourachée du beau détective. Hum.
- Ah, toi, vois-tu, je me doutais bien de ton idée. Va falloir la jouer fine, et franchement avec la pot-de-colle que tu joueras, je ne vais pas faire patte de velours. Tu te présenteras sous ton nom de jeune fille, cela ne sera pas difficile, il est inscrit sur ton état-civil, tu as les deux noms, juste à modifier tes papiers, c’est un choix judicieux. Alors, tu as du pain sur la planche avant ton départ, lui dit Alban.
- Oui, et j'ai déjà bien travaillé dessus, tu sais, je savais que ça te plairait.
Après leur discussion, Alban retourne travailler sur son ordi.
Dorothéa va téléphoner pour prendre la commande afin d'obtenir ses billets d'avion.

Pendant ce temps, Madame Frimax se fait du souci.
« Comment vais-je trouver mes réponses aux questions embarrassantes, qu’il me pausera, certainement ? »
Elle interrompt ses pensées, quelque peu brouillées, en s’apprêtant pour aller au travail, c'est le dernier jour au bureau, avant les préparations des bagages, puis deux ou trois jours de repos mérités avant son départ.
Arrivée à son boulot, elle va voir son patron qui lui confirme qu'il lui a avancé son mois de vacances qui devait être à la mi-septembre. Son congé prend donc dans quatre jours le vingt et un août 2018.
Elle est nerveuse, inquiète.

Dorothéa et Alban vont devoir puiser dans leurs économies. Ils n'ont pas pris de vacances depuis le procès de Martin Cordommier. Si cela est nécessaire, les revenus d'Alban vont compenser tout cela en partie.
Quelques heures auparavant, Alban a trouvé sur son moteur de recherche un détail troublant. Il n'y a pas eu d'enterrement du mari, ni de l'enfant et pour cause, les corps auraient disparu, après les investigations, puis il est tombé sur un dossier complètement illisible.
Alban est dans la cuisine pour concocter un bon petit plat, un lapin chasseur aux cèpes et une tarte tatin, ils en raffolent tous les deux.