Vingt ans plus tard suite 50
Vingt ans plus tard suite 50
– Hé guignol, c'est quoi ce café ?
– Ben, le café habituel, ah, oui j'ai mal dosé, désolé.
– Te fous pas de ma gueule Adrien.
– Mais qu’est qu’elle a ta gueule ?
– Je vais te passer la tête sous l'eau froide, franchement tu n'est toujours pas tout seul, à ce que je vois.
Martin se lève, va dans la salle de bain, remplir une bassine d'eau fraîche.
– Hé, tu fais quoi là, Martin ?
– Tu vas voir.
Il revient avec la cuvette et la verse sur la tête du procureur, qui se lève, soudain plutôt furieux.
– Mais, t'es un malade ; toi, regardes il y a de l'eau partout, et je suis trempé, salop, va !
– Et bien, tu épongeras, allé vas te changer et t’essuyer, j’espère que tu es plus net maintenant, et refait un vrai café, OK.
– Non, mais tu te prends pour qui ?
– Tut, tut, fait donc ce que je te dis et on passera aux choses sérieuses.
Adrien mécontent, ricane, tout en allant à son tour dans la salle de bain, il se voit dans la glace et dit.
– Sapristi, quelle tronche que j'ai, là.
Il se déshabille et se sèche, puis met des vêtements secs.
Il revient à la cuisine, prend un seau, qu'il remplit d'eau et une serpillière.
Martin avec son sourire sadique le regarde et lui dit.
– Alors, enfin tu es dessaoulé ?
– La ferme, ça va, t'es content ?
– Penses-tu que oui.
Adrien, lui fait signe de sortir de la pièce pour éponger et passer la serpillière.
Martin sort donc, en rient de bon cœur.
– Ça va moque toi, saligaud.
Quelques minutes plus tard, le temps que le sol soit sec, il va refaire un café et bien serré cette fois.
– Et bien voilà un breuvage délicieux, ce n'est pas compliqué, non !
Adrien ne dit rien, il est dans ses pensées.
– Allô, ici la terre, mon pote tu rêves ou quoi ?
– Ci tu savais.
– Oh, oh, ce n'est pas le moment, là, tu déconnes grave, dit donc.
– Au fait de quoi veux-tu me parler ?
– Ah, enfin, de la secte, mon ami, tu en es où ? Et Cathia, j’espère pour toi que la police ne va pas trouver le pot au rose.
– Oh, ne t’inquiète pas, tout a été orchestré, point par point, elle reprend le flambeau un bon moment, pour poursuivre cette sale besogne, c'est une bonne couverture, comme cela ; on ne remontera pas jusqu'à moi, ainsi.
– J'aimerais que tu m'en dises plus.
– OK, je te mets dans la confidence, Cathia ce n'est pas son vrai non, elle a usurpé l’identité d’une personne décédée, bon j'ai tout prévus et organisé, personne ne c'est aperçu de la supercherie, et cela, depuis vingt ans déjà, elle a joué son rôle de mère éplorée et celui de patronne de l’office du tourisme à la perfection.
– Hé, ben, c’est une habitude de prendre la place des morts chez toi, Méfie-toi tout de même, la police est toujours sur l’affaire de sa disparition, et il fouine encore, je pense que ce Juan, m'a tout l'air d'être futé.
– Que veux-tu, il ne trouvera rien, le coup était bien monté.
– j’espère pour toi, vois-tu, il pourrait bien faire analyser ses empreintes.
– Hé, pourquoi, c’est censé être la victime, non ?
– Dit-donc, du con, l'amour te rend imprudent, ou quoi ?
– Non, non, pas du tout, j'ai encore toute ma cervelle.
– De moineau, oui, je connais la procédure et trop bien les flics, puis toi aussi alors, redescend sur terre, Adrien, tu n'es pas sorti d'affaire, même ci, Alban est soit disant mort.
– Pourquoi soit disant ?
– Oh, comme ça, et tu sais ce que j’en pense.
Adrien le regarde et se lève, à cet instant, son portable sonne.
Béatrice Montagnac
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