Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 30

       

En Australie.

Marina part donc au travail, la tête un peu ailleurs, dans ses pensées.
« Bon, c'est tout de même étrange, si Adrien Santhanio est mort, non-impossible, je n'ai tout de même pas vécu tout ce temps près d'un faux procureur, où je ne sais qui ?»
Tout en marchant, elle ne s'est pas aperçu, qu'elle avait dépassé son lieu de travail, elle retourne donc sur ses pas et elle heurta un poteau, elle peste.
« Merde de merde, que fait-il sur mon chemin celui-là ?»
Un passant la regarde en souriant et lui dit.
– Vous allez bien Madame.
– Oui, oui de quoi je me mêle.
– Oh, mais si vous le prenez comme ça !
– Je m’excuse, merci tout de même, oui, mais ça va, juste un peu la tête en l'air, je puis dire.
– Alors, courage et bonne journée.
– Merci à vous aussi.
Le passant continu son chemin, Marina marche quelques mètres et entre dans le magasin ou elle travaille.
– Bonjour Sonia,
– Bonjour Carla. (Marina est connue par tout le monde en Australie avec son deuxième prénom qu’Adrien ne connaît pas, sauf Claudine qu'elle considère comme une sœur.)
– Tu es seule ?
– Non, Martine, Roberto et Claudine sont dans la réserve.
– Très bien, bon la clientèle ne devrait pas tarder.
Chacun prend donc son poste, Martine, Roberto et Claudine sortent de l’entrepôt.
– Salut les filles, disent-ils en chœur.

À la maison, son nouvel ami est lui sur le point de sortir pour faire les courses, c'est son jour de repos, il ne bosse pas le samedi.
Avant de partir, il regarde le téléphone d'un air suspicieux.
Alors que celui-ci se met à sonner, dring, dring, dring, il décroche.
– Allô, Madame Santhanio, je vous rappelle, il n'y a aucune erreur, votre mari a bel et bien pris la place d'un autre homme, il aurait oublié un détail et de taille, il a bien effacé toutes les traces sauf une sur un fichier de la magistrature canadienne, donc j'étais avocat en formation.
– Bonjour Monsieur, je suis Ferdino et Carla vient de partir au travail, pouvez-vous la rappeler ce soir, je lui ferrais la commission.
– Ah, très bien, je rappellerais, bonne journée Monsieur, au revoir.
– Merci bonne journée à vous.
Il raccroche l’appareil, un peu sonné de ce qu'il vient d'entendre.
Et l’avocat, lui, n’est pas surpris par le prénom annoncé par Ferdino.

Ferdino tourne en rond dans la cuisine, il s’inquiète pour sa compagne et leur avenir.
Il décide de faire un tour, histoire de remettre ses idées en place pour mieux assimilé la nouvelle et donc mieux agir et aider Marina de son mieux.
Il marche une bonne heure au hasard sans but précis, puis il s’arrête devant un fleuriste et il entre, il regarde les fleurs, puis demande à la jeune vendeuse des violettes en pot, Marina adore ces fleurs.
Il pense, que cela rendra moins difficile le moment pour lui annoncer les événements.
Il paye et repart pour rentrer à la maison, mais il remarque qu'il ne connaît pas l'endroit, lui qui n’a pas le sens de l’orientation, il se sent perdu.
« C'est la meilleure ça, voilà qu'il va falloir que je demande à la vendeuse mon chemin. »
Il retourne chez la fleuriste.
– Je peux vous demander un service.
– Oui, Monsieur, que puis-je pour vous ?
– Bien, voilà, je cherche la place Origata, merci.
– Ah ben, mon cher vous êtres à six bons kilomètres d'ici, bon, vous prenez la rue en face, sur votre gauche à environ trois cents mètres il y a un bus le « sim A 53 ». Qui vous emmènera direct, arrêt Origata.
– Merci beaucoup Madame de votre gentillesse.
– De rien Monsieur bonne journée.
– À vous aussi.
Ferdino sort en faisant un signe de la main et il traverse et se dirige vers l'arrêt de bus et attend.
Dix minutes passent, il commence à s’impatienter, enfin l'autobus arrive, il n'y a pas trop de monde dedans, il monte prend un ticket, le composte et va s’asseoir sur une banquette vers le milieu du véhicule.

Au Mexique.

Adrien reçoit une lettre de l'avocat de Marina, qui réside au Mexique.
Il regarde la lettre, intrigué, puis il l'ouvre, et il la lit.
« Bon débarras, bien, je vais contacter mon avocat et que l'on en finisse, j'ai divers projets et d'autres chats à fouetter. »
Il appelle donc son mandaté ;
– Bonjour cher ami, je te contacte pour mon divorce.
– Tiens salut Adrien, comment vas-tu depuis ce temps, je te croyais mort, tu m’appelles toujours quand tu as besoin, toi !
– Désolé, j’étais fort occupé, bon alors.
– Écoute, je vais te rendre ce service, mais pas sans frais bien sûr, c'est l'avocat qui te parle, envoie moi tout les papiers, nécessaires, tu veux un divorce à l'amiable ?
– Oui à l'amiable, je ne veux pas que son avocat fouine trop dans mes affaires.
– Ah, oui ! Tiens, tu as de la chance, car la prochaine fois que tu m'appelles juste pour me demander un service professionnel, va te faire voir !
Adrien reste bouche bée.
– Écoute Maurice, je comprends que tu sois en colère, on se voit comme de bon vieux amis après ça ?
– OK, mais ne me fait pas encore ce coup-là, même juste un fois, bien dès que je reçois les papiers, je m'en occupe.
– Merci, je te revaudrais ça l'ami.
L'avocat raccroche avec un petit sourire, car malheureusement pour Adrien, Maurice sait que son confrère de la partie adverse, connaît la vérité.
« Je n'en ai rien à cirer, un ami comme lui, je m'en passerai bien et de toute façon, je sais bien que Monsieur le procureur ne me rappellera pas, pour me remercier, mais pour le sortir de ce mauvais pas qui s’annonce. » Pense Maurice, puis il dit à voix haute.
– Va te faire foutre ! Tu l'auras ton divorce, et très onéreux.

Adrien suite à cette conversation téléphonique, décide de contacter un autre avocat, il y en a dans son agenda une bonne dizaine.
Il appelle donc maître, Aboyard Rigardo.
Il tombe sur son répondeur.
– Salut, c'est Adrien, je t'appelle pour mon divorce, rappelle moi rapidement ; merci Rigardo.
Il raccroche, cinq minutes plus tard, son portable sonne.
– Bonjour Adrien, alors on se souvient de moi, depuis tout ce temps, bon venons en, aux faits.
– Écoute, je suis désolé, beaucoup de travail ces derniers temps et je viens juste de recevoir cette lettre de maître Alfroncia Rumanuel, l'avocat de Marina ma femme, elle demande le divorce.
– Ah ! Tiens bonne nouvelle, tu sais cela ne m’étonne pas, fallait ci attendre non ?
– Oui, mais enfin tu ne sais pas, qu'elle a disparue, quitté le domicile conjugal et je ne sais pas où elle est, point, j'ai fait des recherches et puis je n'en fiche.
– Très bien, alors un divorce rapide à l'amiable fera l’affaire ?
– Non, le plus simple possible, cela sera parfait, je ne veux plus entendre parler, d’elle.
– Et, venant de toi, cela me surprend. Je dirais plutôt, que plus rien ne pourrais me surprendre venant de toi. Tu à rencontré quelqu'un ?
– Oui et c’est une bombe.
Rumanuel, pense.
« La pauvre, je la plains. »
– Bonne chance. C'est OK, tu connais mes tarifs.
– Oui, bien sûr, je te paierais bien.
– Alors on se voit quant ?
– Hum, demain, vers quatorze heures, chez moi.
– J'y serais Adrien, nous mettrons cela au point.
Adrien et Rumanuel, raccrochent simultanément.

  



11/05/2018
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