Béatrice passionnément poésies

– Tu crois que le type va parler ?
– Non, de toute façon, il doit avoir la trouille. Un moment où à un autre Adrien saura, comment, je ne sais pas encore, un faux pas de cet homme, ou peut-être qu’il est déjà sur ses gardes.
– Tu veux dire qu'il se méfie ?

– Oui, pour lui, cela est trop facile, à mon avis, nous devons compter sur la chance, la persévérance, se sévir de notre flair et êtres prudents
– Nous devons prévenir Juan, mais comment sans être repéré.

– Je vais voir, pour l'instant, il nous faut rentrer sans être repérés, il y a un chemin par là, c'est sauvage et broussailleux, toute façon, nous n'avons pas le choix, ensuite, à l’hôtel, nous devons élaborer notre plan B, les choses ont tourné.
– Alors allons-y.
Ils vont donc s'aventurer dans ce merdier.

Au commissariat l’enquête sur la disparition de Cathia continue dans une atmosphère inquiétante, cela, ne donne rien de bon. Pas de trace d'effraction chez elle, la plupart de ses affaires sont restés, et même son sac à main avec ses papiers étaient encore dans la maison.
Seulement, dans la pièce principale, la police a trouvé un bout de papier avec une étrange inscription, qu'ils ont fait analyser par un spécialiste en écriture codé.
Les résultats sont surprenants et pas rassurants, il en résume à une prière culte d'une secte qui aurait été démantelée.
Juan, pensif, trouve cette découverte vraiment, curieuse ! « Comment est-il possible ? À moins que... Des membres ont échappé à la police. Ou il y a eu une fausse information, la secte n'a jamais été irradiée, complicité des autorités, déjà à cette époque, il y avait de belles magouilles, cela reste à prouver aujourd'hui.»

À cet instant, même, Adrien et Martin sont en grande discutions.
– Adrien, tu crois que ton asticot, que tu as envoyé faire le sale boulot t'a dit la vérité ?
– Hé ! Pourquoi aurait-il menti ? Cela est trop risqué pour lui, tu le sais bien.
– Hum ; cela me semble trop beau pour être vrai, tu sais Alban n'est pas un homme à se faire avoir comme ça.
– Ah, tu me proposes quoi alors ?
– Convoque ton guignol, tu verras bien, s'il ment, ou non ?
– Je le ferrais, j'y avais bien pensé. S'ils sont morts, nous devrons avoir des nouvelles de la police, je pense ? Voilà pourquoi je ne l'ai pas encore convoqué.
– Oh, oh ! Ce n'est pas une bonne idée ça, avec ce Juan.
– Ah, je ne t'avais pas dit, lui aussi, doit mourir.
– Tu ne trouves pas que cela va paraître louche ? Mais c'est toi qui vois, alors qu'il se magne, car moi je ne le sens pas ton bonhomme et j'ai un drôle de pressentiment.
– Hé, tu n'exagères pas un peu quand même, bon je tiens tout de même compte de tes dires.
– Oh, tu ne seras pas au bout de tes surprises, alors.
À la radio, laissée allumée dans la cuisine, ils entendent ceci ;
« Deux corps ont été retrouvés au nord de la ville dans un buisson, certainement un règlement de comptes.»
– Ah, tiens donc, tu vois Martin, tu te fais du mouron pour rien.
Martin, le regarde bizarrement, pas vraiment convaincu.

Maria arrive au commissariat, elle a déjà tenu Juan au courant du complot pas texto-codé du danger qu'il court.
– Bonjour, Juan.
– Salut, Maria.
Elle lui parle de son idée, de monter un plan judicieux, pour faire croire que le tueur a réussi son coup, et qu’Adrien doit croire à sa mort.
– Maria, comment veux-tu me faire disparaître, avec cette enquête en cours, non, nous devons trouver autres choses ?
– Tu as raison, soit le tueur te rate et alors c'est lui qui aura des problèmes, c’est à voir, non ?
– Oui, il me faudra donc être prudent et Alban et Justine cela ne va pas être facile pour eux non plus, ils sont soit disant mort, ils vont devoir être rusés.
– Oui, je sais mon idée ne va pas leur facilité la tâche, et pour cette annonce bidon, j'ai dû batailler pour me trouver un allié, un journaliste qui a une dent contre le procureur, mais ça n'a pas été facile à le convaincre, et je le comprends. Comme convenu, toi et moi, on ne se connaît pas, je suis une touriste, qui veut savoir ce qui aurait pu arriver, a sa nouvelle amie.
– Bien entendu, en tout cas, croisons les doigts.
Au même moment, on frappe à la porte.

– Qui est-ce ?
– Je vous apporte les résultats de nos investigations dans la maison de Cathia.
– Je vous ai demandé, qui est-ce ?
– Alain.
– Entre.
Le brigadier, Alain Parmentier, entre et donne au commissaire le dossier, il le remercie.
– Bonjour Madame, dit Alain à Maria.
– Bonjour.
– Autre chose, lui demande Juan.
– Non, commissaire.
– Merci, vous pouvez disposer.
Juan, regarde attentivement le dossier et il fallait bien sûr s'attendre à ça ! Pas d’empreintes, mais tout de même des traces de chaussures de type mocassins taille quarante, et de taille quarante-cinq et trente-neuf dans la maison ; conclusion : ils étaient trois !
– Juan, ça va ?
– Oui, merci, bien, le rapport dit : qu'il y a trois empreintes de chaussures différentes, donc trois personnes impliquées dans cet enlèvement.
– Ou deux, la troisième empreinte pourrait être, celle de la victime, non ?
– Non, affirmatif, elle chausse du trente-sept, ses escarpins sont eux restés dans l'entrée.
– OK.
Son portable sonne.
– Halo.
– chut, c'est moi, ne me réponds pas, je vais te donner la description du tueur au mieux que je peux.
Maria écoute attentivement et elle raccroche en détruisant le portable jetable et la puce.
– Mais que fais-tu ? Lui demande Juan.
– T’inquiètes pas, les téléphones jetables sont destructibles, ainsi indétectables, car les puces ont des offres limitées et non-reconductibles. J'envoie un code secret à Alban, c'est notre plan pour rester dans la course de l’enquête sans être soupçonnés.
– Bravo.
– Bon, je te laisse pour ne pas éveiller les soupçons, mais avant, je vais te donner la description du tuer, Alban vient de me le décrire, grand, gringalet, cheveux coupés très court, châtain foncé, il porte des lunettes épaisses, qui lui font de gros yeux, de gros yeux verts, hi hi, pardon je poursuis.