Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 71

Il entre dans la chambre, elle l’attend sagement avec son regard de femme fatale, féline.

Il pose le plateau sur le lit, elle boit son thé et lui déguste son chocolat en la regardant avec ce sourire qui en dit long.
Ils refont l’amour.
C’est vers vingt-trois heures qu’ils sortent pour aller manger comme prévu.
En Allemagne.

Le portable de Fred sonne, il décroche.
- Salut, Alban, comment ça va vous deux ? Enfin, on a réussi à se joindre.
- Ça va, merci, alors comment ça roule pour vous ?
- Et, bien, pas mal du tout, il ne nous a pas reconnu, même pas Justine, normal, nous avons fait le nécessaire, comme tu le sais, bon apparemment, il leur tend un piège, mais nous avons l’impression que les filles ont compris son manège, c’est vraiment intéressant, Martin perdrait-il de sa superbe, il est en train de tomber amoureux, et tu sais quoi, aussi de Justine.
- OK, c’est en effet, c’est surprenant, faites attention à l’eau qui dort, alors quelle est sa technique.
– Oui, on fait gaffe, quoi qu’il en soit, à mon avis, il crée entre elles la zizanie, pour pousser l’une d’elles au suicide, il drague Marina, qui n’en a rien à faire de lui pour rendre jalouse Claudine, qui est tombée amoureuse de lui, enfin, je crois, maintenant, qu’elle fait semblant. À mon avis, elle avait des vues sur lui et Marina lui aurait fait la morale, se serait-elle souvenue de quelque chose ?
- Tu veux dire que Marina aurait reniflé le piège, a t’elle reconnue sa voix ? Elle l’a eu deux fois au téléphone.
- Je vois, donc elles ne l’ont jamais vu physiquement, Marina est intelligente et prudente, bon cela ne m’étonne pas, après tout ce qu’elle a vécu et puis Claudine est plus sensible, mais maligne aussi, cela nous facilite la tâche.
- Probablement, ou pas, comme tu le sais avec Martin, il suffit d’un déclic, répond Alban.
Oui, je sais, tiens, Justine a décoté une place de remplacement dans l’agence, comme maquilleuse.
- Super, mais alors vous ne savez donc pas combien de temps, vous resterez ?
- T’inquiètes, on a tout prévu, répond Fred.
- Très bien, tiens-nous au courant, même si nous sommes en pose pour le moment, cela ne nous dérange pas. Ah, Dorothéa est au téléphone avec sa supérieure, si je comprends bien, elle reprendrait son travail une semaine avant moi, et peut-être demain, il l’attend sur une affaire, de disparition inquiétante d’une famille. Un changement de dernières minutes, ça n’a pas l’air de lui plaire !
- Mince pas de chance, pour vos deux semaines en amoureux.
Alban sourit et lui répond.
– Ô, tu sais, on a déjà bien profité, puis cela ne nous freinera pas, notre amour va surmonter tout.
Justine vient le rejoindre, elle le couvre de baiser.
Alban entend des claquements équivoques, il dit.
- Bon, je vous laisse.
- Coucou, Alban tout va bien.
- Super, Justine et toi, à ce que je comprends ça roule, pour vous deux.
- Et, oui, puis notre enquête est palpitante.
- Bon, temps mieux, je vous laisse, à plus Fred et Justine, bisous de nous deux.
- Bisous, disent-ils en chœur.

Alban et Dorothée discutent, après l’appel de Fred.

- Hé, bien, voilà un couple qui nous ressemble, ils vont en voir de toutes les couleurs en travaillant cote à cote, dit Alban.
- Oui, nous le savons bien, nous ! C’est stimulant est passionnant de partager nos métiers, je dirais, dangereux et enrichissant à la fois.
- Oui, ma chérie, Fred a toujours été un solitaire et Justine un femme plutôt secrète, un peu effacée, maintenant, c’est une autre femme, tu ne trouves pas ?
- Tu sais toute cette histoire l’a forgé.
- Oui, et maintenant, nous sommes reliés par le même désir, faire tomber, Martin de piédestal.
- Hé, ben, même en vacance, boulot, boulot.
- Que veux-tu, j’gère les deux et puis j’ai réussi avec mon supérieur pour prolonger mon séjour, il a quelqu'un d’autre sur la touche pour faire le travail.
- Génial, bravo mon amour.

 

En Allemagne.

Un bon mois est passé, Justine, c’est bien intégrée dans l’agence comme maquilleuse et elle a réussi à rendre Martin de plus en plus chèvre.
Peu à peu, le piège se referme sur lui.

Dehors, le temps est magnifique, frais, une fin d’avril resplendissante et en plus, tout sourit pour le couple, leur complot contre Martin tiens la route.

Claudine et Marina défilent pour la saison automne hiver, avant de s’envoler pour New York et d’entamer leur carrière internationale.

Martin s’est détourné des filles, amoureux fou de Justine “Corine”, l’homme semble avoir perdu ses moyens.
Il se lève, la tête dans les nuages, son cœur s’emballe en pensant à elle.
“Quelle femme, serais-je prêt à changer pour elle, et donc de me ranger ?”
Il va prendre une douche et se préparer pour aller prendre son petit-déj’, au bistrot familial “le coquelicot”.
Arrivé, il s’installe et commande un petit-déjeuner complet.
Il sait que Corine, va passer avant de prendre son travail, il attend sa venue, le cœur battant.

 

                      



08/05/2019
6 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 57 autres membres