Une Feuille morte (sonnet quinzain arithmétique)
Une Feuille morte (sonnet quinzain arithmétique)
Douce feuille d'automne aux prises d’un flot d’eau.
Ce ru diluvial écrase son corps maigre,
Donc elle expira seule au pied d’un vieux bouleau.
Au centre de décembre, un au revoir fort aigre ;
Elle vient la saison de l’air tant glacial
Sans amour ni tendresse, un coup dur martial.
Son sanglot désarmant s’élève jusqu’aux buttes,
Dans la campagne morte au firmament du temps
Elle est faible, priant lors en ses brefs instants
Si proche du trépas cessant toutes ses luttes.
L’hiver l’a massacrée, et sans apitoiement :
Sous la neige crayeuse elle affranchit son âme
Au lointain dans le ciel, rejoignant son amant ;
Elle réapparaît sous l’aspect d’une femme
Et soumise à Satan, châtiment d’une lame.
Béatrice Montagnac
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