Avril (sonnet irrationnel)
Avril (Sonnet irrationnel)
Les nuages jouant comme des footballeurs
À se moquer du monde en bassinant les fleurs,
L'hiver et le printemps, deux saisons de folies.
Il nous berne et sourit ce mois qu'on nomme avril.
Un divin arc-en-ciel aux flammes bien jolies
Nous rendant le sourire au champ de ses couleurs,
Puis il revient l'orage en ses denses fureurs ;
C'est alors la pagaille en nos mélancolies.
Il pleut et le vent chante un alevin d'avril,
En cette déraison où le soleil ne brille
Plus sur le bled qui dort les gens fuient le péril,
Dehors c'est la tristesse alors tout part en vrille,
Sur un trottoir luisant pivote une brindille
Que souffle une bourrasque aux forts attraits d'avril.
Béatrice Montagnac
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