L'arbre aux soupir (stances en rimes suivies)
L’arbre aux soupirs (stances en rimes suivies)
Il est majestueux, seul dans un vaste champ,
Sur son corps les récits d’un d’amour si touchant ;
L’alphabet amoureux des amants de la guerre
Lors se lèvent les jours sur leurs pas de naguère
Le saule est secoué des sanglots du passé
Celui de la douleur d’un couple terrassé
Entre les hurlements des hommes puis des femmes
Fuyant tous les combats dans la fureur des flammes,
Leur culte fut intense ils l’ont écrit un soir
Sur son écorce grise un poème d’espoir
Que la mort a détruit un matin de bataille,
À l’aube de l’an mille une éternelle entaille
Offensant à jamais ce grand arbre ancestral,
Son chagrin est abstrait jusqu’au seuil sidéral,
Alors son âme acquit qu’un ange florilège
Dans l’écrin blanc des cieux très loin du sortilège
Qui saignait son haubert depuis la nuit des temps,
Naît enfin le repos de l’axe et des gitans.
Béatrice Montagnac
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