Béatrice passionnément poésies

La flamme des souvenirs (le sonnet double, marotique)

Au cœur de ma mémoire, une place est pour elle

En mon âme d’enfant je cueille un souvenir,

Celui qui m’a touché, que je veux retenir,

Sa pupille d’azur que je sais éternelle.

Je voyais, dans ses yeux sa ferveur fraternelle

D’un amour si divin qui sut nous réunir,

Dans ma petite enfance, ô comment définir,

Cette union si forte en fable visuelle ?.

En ce sonnet, ma plume accorde à cet écrit

Ma pensée émotive au silence d’un cri ;

Je t’aime pour toujours, ma charmante grand-mère.

Érato vient aimer, ce doux verbe prescrit

Au seuil d’un chagrin sacrant le manuscrit,.

À la fleur de ma plume en touchante grammaire.

Une femme immortelle

Les ans n’effacent rien de cette ritournelle,

Que sa voix murmurait, je l’entend revenir

Comme une renaissance en ce mois à bénir,

Qu’une larme caresse à cette heure immortelle.

Une étoile apparaît si providentielle,

En ce jour spécial, qui finit par ternir

Mon sourire en tourment quand le deuil vient garnir,

La tombe d’œillets blancs, pure et essentielle.

Il flotte le mutisme en ce rappel inscrit,

De nos jours chaleureux, me laissant donc proscrit

Dans l’âge d’autrefois, métaphore éphémère.

Je respire dans l’air ce doux parfum fleuri,

De ton jardin de lys où chantait un cricri,

Qu’alors je vis un ange, ode d’une chimère.

Béatrice Montagnac