Les oubliés (sonnet symétrique)
Les oubliés (sonnet symétrique)
Chaque saison reçoit des vagabonds sans gîte
Tel, que soit le climat quand le monde s’agite.
Ils quémandent leur pain avec le cœur brisé,
L’humiliation, au plus profond de l’âme
Devant l’indifférence et ce manque de flamme,
Quand l’amour à jamais, s’est lors volatilisé.
Quel destin effrayant sur cette route, dite ;
Le vaisseau des clochards, d’une fièvre maudite.
Pourtant, luit un espoir en chaque homme épuisé
Qui subit cette épreuve au silence qui clame,
Leur détresse muette et les pleurs d’une femme,
Tenant son nourrisson dans un linceul usé.
Aux portes de l’hiver, viendra la fin gratuite,
De pauvres inconnus, nommés Pierre ou Brigitte ?
Béatrice Montagnac
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