Ô toi liberté (Sonnet polaire)
Ô toi liberté (Sonnet polaire)
On t’enterre sans loi sous les bloc du passé
T’étouffant dans les fonds de l’infect ministère
Au fin d’une reforme effrontément austère,
Ô, malédiction sur papier glacé.
Le monde est si petit, doucement il s’effondre
Sous le joug des puissants qui ne peuvent répondre
Aux hommes démunis d’une main; liberté.
C’est leur prison sans mur sous des castes tranchantes
Aux souffles des courants de l’humain alerté
Par la nature en pleurs et d’âmes trébuchantes.
Entend-tu les tollés de leurs grands désarrois,
Car des guignols sont clos comme des forteresses
Violant la personne aux fruits de leurs traîtresses
Or pourtant ils mourront tous sur la même croix.
Béatrice Montagnac
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