Oh misérable (l’ode)
Oh misérable (l’ode)
Monsieur que vous soyez, seigneur ou misérable !
Votre comportement était inconvenable,
Auprès de la promise en courtisant plusieurs
Demoiselles en fleurs à la cour du monarque,
Lequel vous a chassé, dans une grande barque,
Échouant sur une île où vivent des prieurs.
Monsieur que vous étiez un séducteur, poète !
En charlatan adroit dans l’art de la courbette,
D’une voix de ténor, vous chantiez bien l’amour ;
Céans vos longs sanglots ont peint votre détresse,
D’une obscure auréole à perdre toute ivresse,
S’accoutre votre cœur d’une aile de vautour.
Monsieur, cette infortune est pour vous une chance
D’expier vos démons de cette provenance,
Qui vous alimentait aux plaisirs polissons ,
Et devenir honnête en votre âme accoisée ;
Alors, apparaîtra la belle apprivoisée,
Votre futur épouse offrant des calissons.
Béatrice Montagnac
Accoisser verbe du français ancien de (calmer, apaiser )
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