Quelle tristesse (La Marcelline)
Quelle tristesse (La Marcelline)
Quelle tristesse affirme en novembre ce ciel,
Tombé sur la colline, y laissant une larme,
Que la douleur d’un deuil en silence proclame :
Le respect pour cet homme, ô, c’est l’essentiel.
Quelle tristesse.
Quelle tristesse loge en son cœur vieillissant ?
La perte de sa femme un matin cet automne,
Le plonge dans l’enfer, si loin de sa syntone
Romantique d’hier, qu’il vivait florissant.
Quelle tristesse.
Quelle tristesse alors, sa déplorable aubade
Sur la mort survenue en forte affusion,
Noyant là, sa créance, au feu d’illusion ;
Son chagrin en écho, s’unit à la cascade.
Quelle tristesse.
Quelle tristesse amoche ainsi mon encrier ?
Il voit noir ou carmin, ma plume est inquiète,
Lors, qu’elle veut écrire une ode gentillette ;
D’amour pour le liseur, mais il va sourciller !
Quelle tristesse.
Béatrice Montagnac
A découvrir aussi
- Il nous enchante (le neuvain hémisphérique)
- septembre file le temps (le chant royal)
- Oublions la chimie (le Doublet) sur deux mètres
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 61 autres membres