septembre file le temps (le chant royal)
Septembre, file le temps (le chant royal)
Septembre en joie, à la réjouissance
Des chérubins en récréation,
Désinvolture en douce effervescence,
Narraient alors, leur navigation
Sur les flots bleus, à l’embarcation
Dans le Ferry, c’était la belle histoire ;
Qu’ils ont écrit sur la grande écritoire
Pour la maîtresse, au cours d’art de philo,
Une épigramme avec une encre rose,
La fantaisie au bout de leur stylo,
Doux souvenirs, au parfum d’une rose.
La fin du bel été, vient la naissance
D’un automne acajou, vibration
Du moment qui s’enfuit avec l’enfance,
Dès le collège, une exaltation
Via l’amour, dans la relation
Des adonis, sans nul préparatoire
Aux besoins de grandir, fuite en passoire !
Qu’à l’âge mûr au centre du tableau ;
Un amoureux, fripon et virtuose
Du baratin, menait sa barque à flot ;
Doux souvenirs, au parfum d’une rose.
Pourtant amer à leur adolescence,
Des tout premiers émois, la passion
Qui, lors brouillait les cours en l’indécence
De vœux charnels, quelle agitation
Autour du maître, interpellation
Sur son autorité, si dérisoire,
Face à cette fraîcheur, cherchant sa gloire
Dans l’utopie en rêvant d’un îlot,
Où le bonheur, serait en belle osmose
Tel un baiser, donner sans trémolo ;
Doux souvenirs, au parfum d’une rose.
La saison chaude est sans convalescence,
Dans la moiteur, loin de l’hivernation,
Vers le chemin qui mène à la séance
D’un changement, d’une mutation
De la nature en variation ;
Mise à l’épreuve au vent divinatoire
Du sombre sort d’un cycle migratoire ;
Caniculaire, pas du tout rigolo,
Pour le futur, alors l’enseignant pose
Sa plume d’autrefois, sur un bon slow ;
Doux souvenirs, au parfum d’une rose.
Les grands et les petits sous influence
Du temps qui passe en dissociation ;
Avec leurs idéaux, dans l’impuissance,
Seul un sursit est en vibration,
Avec eux même à la migration
Du mal vers le divin, sans un déboire
Pour avancer, puis surtout, toujours croire,
À un monde inédit, digne école
Pour vivre mieux sans aucun jour morose,
Comme jadis, distrait sous un bouleau
Doux souvenirs, au parfum d’une rose.
Rappelons-nous, notre dirlo
Ferme, mais cool, institut sans complot,
Plus de respect, dans la classe et leur pose,
Même les ans coulaient sa source en eau :
Doux souvenirs, au parfum d’une rose.
Montagnac Béatrice
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