Béatrice passionnément poésies

Souffrance humaine (Le Rotrouenge)

Un voile de douleur s’est répandu sur terre

Car un virus sans âme au pouvoir criminel

Sans nul compassion en son fort volontaire,

Fait saigner notre cœur, c’est irrationnel

Au double tranchant d’une épée.

Ce malin nous afflige un printemps de souffrances

Pour nous ouvrir les yeux devant tous ses tombeaux,

Est ce là son message à toutes nos outrances ?

Il souffle un vent glacé sur nos corps en lambeaux,

La sentence de son épée.

La calotte est obscure à l’ombre des corneilles

Qui tournoient dans le ciel tout autour des cercueils

Elles donnent l’alarme aux sanglots des abeilles

Pleurant leurs chers défunts seules près des écueils,

comme unique reine l’épée.

Nos chemins sont tracés de lignes maléfiques

Mais l’espoir se profile à l’horizon demain

Pour bientôt affleurer des ajours bénéfiques

Mais c’est en demi-teinte au détour d’un chemin

Elle se cache son épée.

Sur le toit des couvents des colombes rieuses

Roucoule une ballade, un air de liberté

Flotte dans l’univers des ondes radieuses ;

Serait-ce un fantasme, un destin écarté ?

Aux thèses d’une fine épée.

Béatrice Montagnac