Une éternelle errance (Le doucet)
Une éternelle errance (Le doucet) variante du doucet
Son âme en infortune au seuil de l’ignorance
Chaque soir elle prie un spectre du passé
Son amour disparu dans l’océan glacé
Elle espère un miracle aux fruits de l’espérance.
Couverte de haillons comme son cœur cassé
Elle saigne ce deuil au feu de son errance
Dans l’amphibologie un destin fracassé.
Rouge est le crépuscule augmentant sa souffrance
Que supporte son corps dans cet état froissé
Depuis la nuit des temps sans une délivrance,
Son histoire est poignante en forte intolérance
Car dans sa prison d’or son fantôme est placé
À la cour du diable ; elle est sa préférence.
Une veuve immortelle au regard effacé
Sans âge sans éclat avec une aile en transe
Suant l’eau de la mort de son vif trépassé.
Tantôt elle apparaît en forte tempérance
Semblant voler dans l’air face à un herbacé,
Dans ses mains une croix de fer violacé
Expatriant le mal pour voir la transparence.
Béatrice Montagnac
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