Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 68

L’après-midi a passé vite, le départ approche ils sont fin prêt, pour s’envoler dans un peu plus d’une heure, Fred laisse sa voiture au garage.


L’avion décolle, la nuit est clair, l’air est doux, ce premier jour de printemps.
Ils arrivent détendus, après un petit roupillon.
Une navette les emmène au gîte, qui se trouve isolé de Munich, mais pas trop loin pour y aller soit à pied, quand on est de bons marcheurs, ou avec la navette.
Ils s’installent, les bagages défaits, leurs affaires rangées, ils vont se détendre devant la télé qui fait des siennes.
- Ça commence bien, dit Justine.
- Regarde, l’antenne où le décodeur, sont-ils branchés ?
- C’est fait, voilà ça marche.
- Bien, il y a quoi, au programme ? Dit Fred en regardant le magasine télé posé sur la table du salon.
- Mince, il n’est pas d’actualité, je vais voir sur mon portable.
- OK, Alban doit nous appeler, ce soir ou bien demain matin ?
- Demain matin, ma puce.
- Moi, je vais prendre une douche et dodo.
- Dodo, hum, t’es sûr ? Bon, j’éteins la télévision, je viens ma douce.
- Ô, toi, tu as une idée derrière la tête, dit-elle.
Il sourit, content.
Ils prennent une douche puis vont dans la chambre, éclairée par un post multicolore qu’ils ont ramené de Normandie.
Leur parade amoureuse, commence en musique sur un slow langoureux en harmonie avec chacun de leurs mouvements sensuels.
C’est une nuit sans étoiles, mais dans leurs yeux elles brillent de mille feux, de cet amour, celui qui arrive par hasard, car rien ne le prédestinait à naître un jour.
Qu'elle a eu cette idée folle de suivre la route, parfois dangereuse de Fred, le seconder jusqu’à laisser son métier derrière elle.
Ils vont vivre ensemble cette histoire rocambolesque, tout comme Alban et Dorothéa, à poursuivre un gangster hors norme, au péril de leur vie.
Quand le jour se lèvera sur l’Allemagne, sa nouvelle vie, celle d’une femme d’un agent secret entièrement dévouée à la cause de l’homme qu’elle aime.
Leur nuit d’amour fut sans temps mort, ils se lèvent bienheureux, mais lessivés, un bon remontant avec un café très noir.
- Je vais nous préparer un café corsé mon chéri.
- Ô, oui, super, ma puce.
Justine va donc faire ce fameux et excellent breuvage.
Autour d’une magnifique table en chêne, ils boivent ce breuvage magique.
- Tu sais quoi ? Dit-elle.
- Non, mais tu vas me le dire.
- Cela, me fait tout drôle, d’être là avec toi, ici en mission.
- Oui, j’imagine, et tu dois faire tes preuves, pour que mon supérieur, te sacre mon second.
- Seconde !
- Non, on dit second dans ce métier.
- En tous les cas, tu vas être surpris.
- Je n’en doute pas, dit-il.
- Merci, et puis ce Martin ne sait pas qu’un deuxième homme est sur sa trace, nous avons cet avantage, pour le moment.
- Oui, C’est pour cela qu’il va falloir être prudent, pour qu’il pense que seul Alban veut l’arrêter et je saurais être à la hauteur d’Alban face à cet homme qui est futé.
- Je sais et je suis là.

À quelques kilomètres de là, Martin se lève après une nuit solitaire et reposante, il a planifié sa journée, il va s’amuser.
Il regarde à la fenêtre le ciel est mi-figue mi-raisin, va-t-il pleuvoir ? J’espère bien que non, pense Martin.
- Je vais au café du coin prendre une bière bien fraîche, ce matin pas de petit noir, dit Martin à lui-même.
Il prend son imper et sort en allant au petit café-resto qui est à dix bonnes minutes à pied en marchant mollo, tout sourire.
Il rentre donc et commande sa boisson au comptoir et va dans la salle.
Vingt bonnes minutes, plus tard, il est encore là avec son verre vide, il lit le journal du jour.
Un couple entre à cet instant précis, elle est charmante et sexy, lui bel homme avec son charme sauvage et tendre à la fois, indéfinissable, c’est un beau couple, les regards sont tournés vers eux, les gens sourient et retournent à leur occupation.
Sauf Martin qui n’a pas fait attention à eux, dans ses pensées, il est loin de ce petit monde.

 

Mais l’homme qui accompagne la femme l’a bien reconnu, il donne un coup de coude discret à sa compagne, qui sourit et hoche de la tête.
Ils s’installent donc à la table en face de Martin et ils se comportent comme si rien n’était en le regardant, mine de rien.
Martin se lève, toujours distant du monde des vivants.
Il a laissé sur la table l’argent de sa consommation que le serveur vient récupérer, il reste un instant interdit, surpris de la somme laissée par le client, le triple de la note, il ramasse l’argent et va voir le patron.
Qui lui dit.
- Que veux-tu, c’est son problème, tempi pour lui, où alors encore un plein aux as, qui ne sait quoi en faire, et tant mieux pour nous.
Le serveur hausse les épaules et va mettre la monnaie dans la caisse.

Justine et Fred, qui n’ont pas loupé une miette de la scène, se lèvent et vont voir à leur tour le patron.
- Bonjour, monsieur, je crois qu’un client vous a payé plus que la normale sa consommation.
- Oui, en quoi cela vous regarde ?
- En rien, en effet, mais je vous suggère de vérifier, si, ce ne sont pas de faux billets, dit Frédéric.
- Hum, vous n’avez pas tort, je vais de suite constater. Je suis débordé ces derniers temps, vous me direz que c’est une bonne chose, pour la maison, n’est-ce pas ?
- J’imagine, bien que oui.
Le parton laisse son travail, le temps de revérifier, la monnaie de ce mystérieux client.
Il blêmit, et il dit.
- Merci, Cher Monsieur, vous avez vu juste, vous être flic.
- Non, mais donner trois fois la somme d’une addition, c’est beaucoup, non ?
- OK, vous avez raison, j’aurais dû…

               



18/04/2019
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