Cet adieu lointain (le sonnet à écho)
Cet adieu lointain (le sonnet à écho)
Je fouille au fond de moi la clef d’un souvenir
Qu’une photo jaunie à cet instant m’évoque
Ce premier rendez-vous, ô combien équivoque
Ce penchant irréel qui n’eut point d’avenir.
Je revois en écho cet été contenir
Au son d’un violon ma complainte univoque
Des trois temps de l’amour en musique baroque ;
Ce penchant irréel qui n’eut point d’avenir.
Ce soir à ce rappel mon cœur va revêtir
La nuit d’un long sanglot et soudain, je suffoque
Dans mon lit en sueur puis ainsi, je révoque
Ce penchant irréel qui n’eut point d’avenir.
Je fouille au fond de moi la clef d’un souvenir,
Ce penchant irréel qui n’eut point d’avenir.
Béatrice Montagnac
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