Béatrice passionnément poésies

Émotion (faux Pantoum doublé)

Aux abords d’un village où coule une rivière,

Conceptuel un couple enlacé sur un banc,

Au déclin de leur vie, eux, voient la roselière

Valser avec entrain pour leur amour flambant.

Conceptuel un couple enlacé sur un banc,

Qui méjuge l’orage un matin d’innocence,

Comme à la belle époque, en cet ajour probant

Leur culte survivra, la nuit en renaissance.

Qui méjuge l’orage un matin d’innocence ?

Un gamin ambulant au milieu des gravas :

Victime d’une guerre, orphelin dans l’absence,

Son âme en enfer glisse où pleure les divas.

Un gamin ambulant au milieu des gravas :

Ses cris sont étouffés, dans l’épaisse poussière

Il regarde anxieux, ce triste canevas,

Aux abords d’un village où coule une rivière.

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Ses cris sont étouffés, dans l’épaisse poussière,

Son corps tremble de peur et se courbe en tombant,

De chagrin, de douleur, dans cette fondrière

Avant la pénitence au comble perturbant.

Son corps tremble de peur et se courbe en tombant,

La faucheuse l’appelle avec sa convenance

Pour qu’il trouve la paix dans son joli ruban,

Où viendra l’accueillir la grande fulgurance.

La faucheuse l’appelle avec sa convenance

Aux beaux vergers du ciel, ce duo du Liban,

Uni dans la tendresse, ultime jouissance

De leur dernier baiser, caché sous un caban.

Aux beaux vergers du dais, ce duo du Liban,

S’envole solennel vers l’ange de lumière.

Mais sur terre un sanglot, celui d’un proche en ban :

Ses cris sont étouffés, dans l’épaisse poussière.

Béatrice Montagnac