La déclaration (La courante)
La déclaration (La courante)
Un voyage léger sur mon âme songeuse
Lointaine de ce monde, un temps imaginaire
D’un rêve sidéral dans ma tête neigeuse
Où volent des flocons, quel extraordinaire
flot d’une aubade ailée en mon ardeur brûlante ;
– Oh soleil lumineux ce soir je suis tremblante
De vous apercevoir dans l’ombre rutilante
De mon croissant de lune, écoutez-moi, beau jour
Je dois vous exprimer, mon attrait si fortin,
Ne riez pas seigneur, si fier et libertin
Avec les gens d’en bas au fatum incertain,
Fuyant votre brûlure au frais dans leur séjour.
L’astre tout étourdi de cette folle annonce
Reste donc éveillé dans une grande bulle,
Il mijote un discours et fermement énonce,
– Je ne peux vous aimer, vous êtes noctambule
Moi, je suis la clarté du matin à la brune,
Juste un baiser volé pardessus une dune
Lors d’une belle éclipse oisive inopportune
Qui ne fut qu’un plaisir, oubliez cet instant,
Chère sœur, je vous plaint, pensez donc, cet amour
Il est inconcevable entre le froid glamour
Et le chaud bouillonnant, excusez mon humour.
Ainsi, le ciel absorbe un sanglot attristant.
Béatrice Montagnac
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