L’oiselle (le sonnet élongé)
L’oiselle (le sonnet élongé) formule ababff / ababff / ccdg / edeg
Une blanche colombe au bord d’un long rivage
S’envole un beau matin sans but vers l’horizon
Son colombin est mort, en frôlant un mirage
Il fut son grand amour, dans leur nid de Lison
Qu’elle a perdu la tête, aux ravins de la houle,
C’est la fatalité de son bonheur qui coule.
Elle minaude en chantant, un bien triste veuvage,
Qu’ils hurlent ses sanglots dans son centre en tison,
Que brûle alors son âme, après ce dur clivage
Dans les feux de l’enfer, que nulle guérison
N’apaisera son deuil, ainsi son cœur s’écroule
Dans ses profonds soupirs, qui fait trembler la foule.
En tournoyant dans l’air elle rencontre un saint
Qui soulage sa peine avec son don fort sain,
Que l’ange a consenti pour sa métamorphose
En résurrection dans la vie éternelle.
L’oiselle, alors s’élève, en fée au firmament
Pour revoir son ami dans une apothéose
D’angelots bénissant leur corps de diamant
Et leur amour léger, comme de la flanelle.
Béatrice Montagnac
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