Béatrice passionnément poésies

Mon Cher Ami, amant (Une lettre étrange à son amant) fantastique

Un astéroïde est tombé sur la terre, alors un nouveau monde qui s'ouvre à vos pieds, donc vous mon amant, oui, toute la nature change de couleur, le trompe-l'œil d'un univers à venir, qui sera bien cruel.
Avez-vous compris ? NON.
Regardez donc, ce matin vous vous êtes réveillé dans ce nouveau monde annoncé, la végétation est alors surdimensionnée, plus d'habitations, une forêt sans issue, et vous humains, animaux, qu’êtes-vous devenus, des mutants, des mutantes, ou simplement mes proies ?
Alors, attention le pire est à venir, ce n’est ni un rêve ou un cauchemar.
Tapie dans l'ombre, moi, femme araignée dans sa robe sombre, une mutante.
 Oui, j'attends mes proies, je suis là, tout prés de vous.
Je prépare mon piège, tisse ma toile, j'ai faim de vous, je ne serais jamais rassasiée, alors, prenez vos jambes à votre cou, vous allez vivre une expérience invraisemblable.
 Ah, vous avez cru que je vous mangerais ?
Que nenni ! C'est bien plus audacieux ! Vous saurez mon jouet érotique dans ce néophyte monde
fanatique, que vous le vouliez ou non.
 Les jours passent et enfin, vous êtes là à mes pieds, prisonniers dans ma toile, maintenant, vous me regardez avec effrois.
 Approchez donc, venez dans mes bras de velours, voilà, c'est bien, vous êtes enfin raisonnable.
Je souris de votre frayeur, elle est ma force, votre peur me donne des vapeurs, vous, petites choses pas encore finies, l'astéroïde ne vous a pas transformé, comme moi et bien d'autres cachés quelque part près à assouvir leurs folies charnelles.
Maintenant, je caresse votre corps affaibli, par mon venin paralysant, mes effleurements, vous transportent dans un univers feutré, vous transpirez de peur ou de plaisir ? Ô peut importe, vous êtes perdus dans les profondeurs des abysses, esclaves de mon désir foudroyant.
Je vous transporte à cet instant au septième ciel, jusqu’à votre dernier frémissement.
Et oui, mes baisers sont de braises, mon venin est mortel.
Je vais encore plus loin dans les cieux de la jouissance, car vous êtes ma survivance.
Mon ami, savez-vous, que je n'ai plus de sexe, ma transformation s'est faite ainsi en demi-teinte..
Je suis une femme araignée tourmentée par sa folie sensuelle, or ma survie en dépend, ma nourriture, c'est votre essence intime, j’appuie bien là-dessus.
Alors fuyez ! Mais c’est impossible, je vous tiens. Oui ! Mon appétit a un prix, votre mort.
Car voyez-vous, ci, je suis privée de votre breuvage charnel, je mourrai, ainsi, je n'ai pas le choix, vous êtes à ma merci.
 Mais voilà, je ne suis pas seule. Votre cauchemar n'est pas terminé, vous serez, vous aussi l'incarnation du mal.
Après votre fin, Cher Partisan, moi, je me multiplierais et vous, vous deviendrez, des araignées assoiffées de ce penchant mortel.
Dans cette autre dimension, l'amour n'existe pas, le sexe est un appât pour survivre.
Dans cette dimension, il n'y a plus d'enfants, ici, c’est peuplé d'êtres immondes.
Nous n'avons plus d'âme, pas de sang et nous ne vieillirons jamais, mais, nous mourons et nous, nous muterons sans fin, après l'acte d’amour.
Le plaisir pour moi, vous le savez maintenant,vous qui étiez mon amant, vous êtes aujourd’hui, ma victime, parmi tant d’autre et après cela vous serez à votre tour un avatar du nouveau monde.
Mais au fait, le savez-vous, cet astéroïde qui a explosé sur la terre d’où vient-il ? Ou plutôt posez vous la question qui est-il ?
Je vais vous le dire.
Il vient des ténèbres, c'est mon double maléfique, comme je vous l’avais affirmé, je ne suis pas un homme, ni une femme.
Ma colère a réveillé les profondeurs de la voûte céleste et le mal est descendu sur terre pour vous anéantir, vous mon cher et tendre avec tous les gens de la race humaine, celle qui détruit à ce jour Gaïa notre mère à tous.
Après avoir lu ma lettre, l’enfer va s’ouvrir à vous pied, tel que je vous l’ai décrit, et alors cette missive s’autodétruira.
Mes salutations mortelles.
 
Béatrice Montagnac