Béatrice passionnément poésies

Béatrice passionnément poésies

Une nuit blanche

                     Une nuit blanche

 

L'impact des gouttes sur le métal, une pluie battante, clapotant sur la gouttière de la maison, à vous donner des frissons, un soir d'automne triste à mourir.

Martine mon amie de toujours, vit seule dans cette demeure isolée au beau milieu des bois, elle vit ici depuis le départ de ses enfants et de son mari parti depuis longtemps avec une autre femme.

Martine a une sensation étrange, dehors des bruits inhabituels la perturbent, les arbres chantent une chanson triste, un loup hurle dans la forêt et cet orage violent qui éclaire la maison à travers les volets clos.

Elle va dans sa cuisine grignoter quelque chose, elle est nerveuse, prend un couteau dans un tiroir et se blesse maladroitement, le sang coule sur le carrelage en goutte-à-goutte.

- Aïe, zut ! Et merde, bon, je vais monter à la salle de bain et tant pis pour le gâteau.

Elle laisse les taches de sang au sol, monte donc à l'étage, un éclair zèbre le mur, elle manque de tomber dans les escaliers, décidément, ce n'est pas son jour de chance ou plutôt sa nuit, Martine entre dans la salle de bain et désinfecte sa plaie.

Elle entend des bruits de craquement dans le salon, la porte bouge sous la violence du vent.

Elle redescend les marches doucement méfiante et pas rassurée, elle regarde la porte d'entrée et elle pousse un cri.

- Haaaa …. Merde c'est quoi ça ?

Sous la porte un liquide rouge presque noir s’écoule, elle avance lentement, se baisse pour toucher la mare, une sensation de terreur au contact du liquide chaud et poisseux, elle ouvre la porte et stupeur la tête de son ex sur le palier.

Elle referme la porte aussitôt, terrifiée.

- Nom de dieu qui a bien pu mettre ça là ? Dit Martine à haute voix et terrorisée.

Martine va donc appeler la police, elle décroche le téléphone, pas de tonalité, elle panique. L'orage, elle déteste ça.

Martine va donc dans la cuisine chercher son couteau à désosser la viande, sait on jamais.

Soudain, un hurlement à vous scotcher au sol la tétanise.

Elle se ressaisit et tente de rester calme, décidément, ce soir ce n'est pas la joie, satané orage, pense t’elle.

Martine repense à une légende que les gens du village voisin à cinq kilomètres d'ici lui ont raconté, ils lui avaient parlé d'un loup-garou qui aurait vécu ici il y a un siècle et que les anciens propriétaires avaient été dévorés.

Martine va donc vérifier si toutes les fenêtres sont bien fermés, c'est à devenir folle.

Soudain, elle pense à son portable.

« Mais oui quelle conne alors .»

Martine monte dans sa chambre chercher l'objet en question avec appréhension, elle constate qu'elle a reçu un message de ma part.

« Martine rappelle moi,c'est emportant. »

Martine tente de me rappeler, elle entend la sonnerie, je décroche puis lui dis visiblement effrayée.

- Martine enfin... L'heure est grave le loup-garou est de retour.

- Quoi tu es folle ou quoi ça n'existe pas Béatrice.

- Non, je ne plaisante pas, lui dis-je en larme.

- Oh là, calme toi, c'est plutôt moi qui ai quelque chose de grave à te dire, j'ai trouvé la tête de mon ex, Frank sur mon paillasson et tu sais quoi ici il y a un orage d'enfer et dehors des bruits bizarres et puis j'ai entendu à la radio qu'un fou s'était échappé d'un asile, et ça sa existe OK merde, tu m'écoutes.

- , Mais tu n'as pas appelé la police ? Lui dis-je.

- J'allais le faire et j'ai vu ton message, alors non pas encore.

- Martine, je vais prévenir la police et j'arrive.

- Alors, oui merci beaucoup, tu es un chou Béatrice.

Mon amie raccroche le téléphone, elle pense.

« Pas de panique, tiens, je vais manger un bout de mon gâteau, cela me calmera certainement en attendant Béatrice. »

Elle redescend, va dans la cuisine, chose bizarre, elle avait bien éteint la lumière.

- Bon peut-être pas, à près tout, dit-elle pas très rassurée. Elle ouvre le frigo, pas de gâteau.

« Mince ça alors .»

À cet instant, plus de lumière. Martine panique.

Guidé pas des éclairs très rapprochés, Martine pour une fois fraternise avec l'orage tout près.

Elle va au salon ouvrir un tiroir du living pour prendre deux bougies et la boite d'allumettes, elle allume les bougies puis les flammes font des ombres chinoises sur les murs, ce qui attise davantage sa peur.

Elle monte dans sa chambre qu'elle ferme à clé, sur la table de chevet, elle trouve un mot écrit avec du sang : celui de son ex (je reviendrais, tu ne devines pas qui je s...) les dernières lettres sont à peine lisibles.

Marine tremble de tous ses membres.

On sonne à la porte, elle sursaute.

- Ouvre, c'est moi Béatrice.

Martine redescend les escaliers, elle va ouvrir à son amie qui rentre dans la maison toute trempée, elle ne prend même pas la peine de retirer son imper dégoulinant sur le parquet.

- Alors, montre moi sa tête.

- Bonjour quand même.

Pas de réponse, Martine emmène son amie dans le sellier elle ouvre la porte et..... plus de tête.

– Mais, je l'avais mise ici.

– Oh Martine je crois que tu es fatiguée c'est certainement l'orage.

– Non et non et tu sais quoi mon gâteau a disparu, il se passe des choses bizarres ici.

– Calme toi je vais te faire une tisane, reste ici sur le canapé.

Je vais lui faire sa tisane, je reviens avec le breuvage brûlant que je donne à mon amie.

Martine boit doucement un peu rassurée que je sois là.

Soudain, Martine se sent mal, la tête lui tourne, elle voit floue et sent le contacte d'un métal froid sur son cou puis la chaleur d'un liquide rouge dégoulinant sur ses seins, avant son dernier souffle près de mon visage.

Je jubile, et dis à la pauvre Martine.

– Tiens, les loups-garous n'existent pas mais, les tueuses en séries ça existent et ton cher Frank c'est moi qui l'ai tué, j'étais là depuis un bon moment, le temps que tu allumes tes bougies, je suis ressortie et j'ai attendu sagement que tu m’appelles, pauvre gourde, vois-tu les jours de pleine lune je fantasme sur les loups-garous et je tue, surtout les gens que j'aime, bizarre, mais c'est comme ça.

Je sursaute quand j'entends un bruit dehors tout prés de la porte, on gratte, je pense à un écureuil quelque chose comme ça.

Soudain, la porte s'ouvre violemment et elle se fracasse au sol.

Je vois un homme mi-loup ensuite le néant.

Qui a dit que les loups-garous n'existent pas.

Le loup-garou n’est autre que le frère jumeau de Frank.

Avant de me tuer, il m'a dit :

– Tu as zigouillé Martine et Frank, dommage, maintenant, tu dois mourir pour me libérer du mal qui me ronge, comme j'aurais dû les tuer moi-même pour vivre enfin normalement. Donc c'est toi qui me libéreras du mal, adieu Béatrice.

Frank est ainsi redevenu un homme, moi, je me réveillerai à la prochaine pleine lune, immortelle.

 

                                 Béatrice Montagnac     



22/03/2017
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