Béatrice passionnément poésies

Sa rentrée en septembre (la Terza-rima) )

Des fous rires d’enfants dans la cour de récré,

Septembre entend leur joie et comme la tristesse

D’un rejeton perdu sans son ami sacré.

Une nouvelle école et c’est un deuil encré

Dans son cœur douloureux alliant la justesse

De la peur d’être seul, chaque jour échancré ;

Afin, sa solitude et de l’impolitesse

D’un méchant angelot se croyant trop malin,

Mais il sera bardé par une poétesse.

Une belle enseignante au regard cristallin,

Qui lui graphisme un chant, ciselé d’espérance,

Que brille dans ses yeux un larmoiement salin.

Et le soleil devient un limbe pétalin

Pendant qu’il meurt l’été, pour accueillir l’automne

Au drapeau du bonheur tel un tendre câlin.

Il est alors joyeux, lui-même s’en étonne,

Un nouveau compagnon partage son menu

Et ses jeux d’écoliers, que son âme chantonne.

C’est là, le beau récit d’un vieil homme chenu.

Béatrice Montagnac