Tristesse ( le double fatras)
Tristesse ( le double fatras)
L’automne se souvient d’un couple d’amoureux
Qu’une rivière chante alors en leur mémoire.
L’automne se souvient d’un couple d’amoureux,
De leur dernier baiser, main dans la main, heureux
Ils se sont vénérés sans nulle échappatoire
Durant leur union, d’un amour chaleureux,
Ils allaient chaque jour, d’un bon pas rigoureux
Sur le pont des soupirs, rien n’était illusoire,
De bien tendres émois, qu’offrait leur belle histoire
Aux oiseaux sifflotant des refrains langoureux,
Puis lors d’un crépuscule, au fait divinatoire !
Les vieux amants s’en vont dans le ciel vaporeux
Qu’une rivière chante alors en leur mémoire.
***********
Qu’une rivière chante alors en leur mémoire ;
L’automne se souvient d’un couple d’amoureux.
Qu’une rivière chante alors en leur mémoire ;
Leur jeunesse d’hier, qui dort dans une armoire
Archivant leur visage aux regards ténébreux,
De jeunes mariés sur une patinoire,
Ou dans un beau jardin proche d’une mangeoire,
Envers des paridés aux caquets doucereux :
Pour eux vieillissants dans un corps douloureux,
Puis la mort les libère emportant leur grimoire
Soulevé par le vent, au firmament pleureux
D’un afflux innocent, qu’à cet évocatoire
L’automne se souvient d’un couple d’amoureux.
Béatrice Montagnac
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 61 autres membres