Cher Jeune homme (correspondance d'antan)
Cher Jeune homme (correspondance d’antan)
Le temps a passé, je sais bien que je vous avais blessé, mais aujourd’hui, je pense que les années ont adouci votre douleur ?
Enfin, j’ose l’espérer.
Votre jeunesse m’avait fait perdre la tête, voir la raison et vous qui ne vouliez qu’une aventure.
Vous viviez une torture, car au fil des jours, votre cœur, lui, battait d’amour.
Vous étiez tombé dans votre propre piège, vous mon beau troubadour au regard de velours.
Qui de nous deux fut le plus sage, ni l’un ni l’autre, car la passion nous dévorait corps et âme.
Nous avions vécu, là, une belle histoire.
Mais voilà ! Qu’un jour, ma raison fut plus forte que mon penchant pour vous, non, cela n’était pas sans douleur, mais sans nuls regrets, car vingt ans nous séparaient, l’aviez-vous compris, hélas, je savais fort bien, que pour vous, c’était impensable, car cela n’avait pas d’importance à vos yeux.
Cependant, un soir, ce dernier soir, de tendresse suivit d’un baiser d’adieu, je vous avais laissé là où notre amour était né, oui, je sais, combien vous avez souffert, votre cœur saignait laissant une larme sur le port d’Amsterdam où cet amour venait de mourir, la lune fut, elle, témoin de votre souffrance.
Vous m’aviez donné la fleur de votre jeunesse et je vous avais offert mon corps de femme, mes doux sillages, ce privilège gourmand de sensualité.
Cette missive, vous parviendra t’elle ?.
Dans l’attente de votre lettre attestant votre apaisement et votre pardon.
Peu importe votre réponse où alors votre silence, car cette anecdote fut un passage dans ma vie et la vôtre, or rien ne peut effacer l’histoire.
Car le ciel a immortalisé le dernier baiser de cet amour, sur le port d’Amsterdam.
Rien ne meurt, la dame à la rose rouge.
Béatrice Montagnac
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