La toile qui révèle… ( Le blason)
La toile qui révèle… ( Le blason)
Il l’a couché si gracieuse
Sur une toile précieuse
Superbe dévoilant un sein
Délicat, nullement malsain
C’est sa déesse sa merveille
Qu’il a dessiné l’avant-veille
Endormie auprès d’un bouquin
Dans son grand lit à baldaquin
Le peintre pérenne l’image
D’un érotisme pas si sage
Qu’il regarde l’œuvre d’un œil
Extasié dans son fauteuil
Revivant leurs ébats torrides
Donc, il perçoit toutes les brides
Qu’il en est sûrement transi
Tel un dé perdant du zanzi
Car Thalia tombe le masque
De sa trahison, une frasque
Que nul n’aurait imaginé
Ce que le livre a nominé
En gras cet antipathique esclandre
Qu’il était l’amant de leur gendre
Après les avoir prostitué,
Et qu’ensemble il les ont tué,
Sans un remords, leur âme est morte
Noire en enfer sans une escorte,
Échec et mat signe un pochoir
Présentant l’envers du miroir
De leur outrage inavouable,
Éros serait-il pitoyable ?
Béatrice Montagnac
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