Béatrice passionnément poésies

Vingt ans plus tard suite 112

Dans la fugue de leur désir, l’appartement ressemble à un champ de bataille, une jupe par là, un pull plus loin, un pantalon en travers du canapé, au final, il y en a partout, du salon à la chambre.

La nuit va tombée, elle s’annonce chaude, érotisme garanti.

Quand l’aube pointe son nez, ils dorment rompus, après leurs chants d’amour.

Le silence, alors empli la maison endormie.

Le téléphone de Fred, sonne inlassablement, puis au bout de dix bonnes minutes plus rien.

Les tourtereaux se réveillent à onze heures dans les draps froissés et un désordre total, ils rirent de bon cœur.

– Onze heures, heureusement que rien ne presse aujourd’hui, enfin presque, nous devrions pas, nous organiser pour notre voyage en Allemagne ?

– Youpi t’es OK, et ben oui, je vais préparer un brunch copieux, ce sera le petit-déjeuner et le déjeuner, vu l’heure qu’il est.

– Bien pendant ce temps-là je me douche.

Justine va donc préparer ce repas à l’anglaise, bacon, œuf, fromage, fruit, pain, beurre, confiture ou miel.

– C’est prêt, dit Justine.

– Je suis là.

– À, oui, tu ne t’habilles pas ?

– Non, cela, te dérange ?

Elle rit.

– Non, installe-toi.

Sur la table, le festin est bien présenté.

--Hum, ça m’a l’air bien appétissant.

Il lève la tête, surprise, elle aussi est dans le plus simple appareil.

– Ben oui, tu vois, moi aussi, c’est cool, puis après le repas, je vais me doucher, alors.

Ils se regelèrent comme des enfants heureux de manger de bonnes choses.

Elle va dans la salle de bain.

Le portable de Fred résonne, il décroche.

– Ben, dit moi, tu dormais encore ou quoi, dit Alban en riant.

– Heu, oui en bonne compagnie, si mon ami, et tu sais quoi on va travailler ensemble.

– Quelle bonne nouvelle, si je m’attendais à ça, quoique.

– Tu t’en doutais, je sais, alors que me vaut ce coup de fil, c’est pour l’affaire de Martin et des filles, que tu appelles ?

– Oui, vous partez donc, quant ?

– Justement on allait s’en occupé, je pense rapidement un ou deux jours.

– Coucou, j’ai un vol pour ce soir, vingt et une heures dix, un coup de chance, deux personnes ont annulé leur voyage, et j’ai les billets, il me reste plus qu’à les imprimer, dit Justine.

– Tu as entendu, elle s’en est occupée et ben, je crois qu’elle a beaucoup appris avec toi.

– Bien, oui, j’ai entendu, ça tu peux le dire, je crois qu’elle n’a pas fini de nous surprendre, très bien vous serez donc arrivées, vers vingt-deux heures trente, OK parfait, je vous contacterais demain matin et sois debout, dit Alban en pouffant de rire.

– Alors salut, nous mettrons cela en place sur place.

Fred raccroche et il sourit.

J’ai aussi trouvé un gîte pour une semaine, après on verra, dit Justine.

– Et où cela en Allemagne ?

– Un petit coin tranquille distrait en dehors de la ville.

– Super, bravo, les filles sont à Munich et lui ? Je vais faire une petite recherche, et je m’occupe de l’impression des billets pendant que tu prépares, les bagages.

– Bien, chef.

On sonne à la porte.

– Qui cela peu bien être ? Dit Fred

– Va ouvrir, c’est une amie, elle est coiffeuse, je l’ai appelé en urgence, pour me couper les cheveux et me faire une teinture en blonde platine.

– Quoi !

– Oui, oui, j’ai pensé à tout.

– Je vois ça, bravo, je vais ouvrir et lui proposer un café.

– Super, merci mon chéri.

En Allemagne, quatre jours plus tard.

Martin rentre dans la petite maison de compagne qu’il a louée, il va cogiter son plan, 

maintenant qu’il a approché les filles et commencer à mettre son grain de sel.

– Hum, je vais tenter ma chance avec Claudine, oui c’est celle qui me mangeait des yeux où draguer l’autre pour la rendre jalouse, non, j’ai autre chose en tête, il faut que je m’infiltre dans leur milieu professionnel, et observer les hommes qui les entourent, bon je vais me doucher, demain au boulot, dit il à haute voix.

Les filles, aussi préparent leur piège, Marina a persuadé Claudine que l’homme est certainement Martin.

Béatrice Montagnac